A l’image des joueurs du match en Angleterre, c’est un sentiment partagé qui a traversé le plateau de L’Equipe du Soir ce jeudi soir, après la défaite 2-1 des Dogues à Birmingham face à Aston Villa.
Frustration mais ambition. Le discours a été très clair dans les rangs lillois après ce premier tour des quarts de finale de Conference League. Une analyse suivie par les observateurs, dont Benjamin Quarez, présent sur le plateau de L’Equipe du Soir et qui ont tenté d’analyser cette rencontre perdue par les hommes de Paulo Fonseca : « C’est une défaite très frustrante. Ils ont beaucoup de situations en première mi-temps et ils doivent les réaliser. Ils ne sont pas aidés non plus avec ce but refusé au millimètre sur une bonne reprise de Gabriel Gudmundsson et ce n’est pas grave (…) Jonathan David et Leny Yoro ont un peu échoué, ont été un peu en dessous et c’est peut-être aussi pour ça qu’ils ne gagnent pas ou du moins conserver un match nul. »
Quant à Philippe Sanfourche, le journaliste a tenu à souligner la qualité de la rencontre malgré les limites de Lille, notamment sur le plan financier pour franchir un cap, bien compensées par un mental à toute épreuve : «C’était un très bon match. Il y avait de la densité, de l’intensité, de la construction, peu de déchet. Malheureusement, le déchet est dès le départ, à l’arrivée. Cette équipe lilloise propose depuis des mois quelque chose de très intéressant mais il lui manque probablement une deuxième pointure devant. Jonathan David multiplie les efforts, parfois il est un peu à court de finition car c’est toujours lui qui fait les appels. Si cette équipe avait un peu plus d’argent pour se renforcer avec un ou deux joueurs, ce serait redoutable. On sent qu’il ne manque pas grand chose pour que ce soit une très belle machine (…) On parle beaucoup de la faillite des clubs français sur le plan mental mais là, quand on est mené 2-0 à Villa Park, ils ne le font pas. ne se sont pas précipités vers l’embarquement, ils ont continué avec leurs préceptes de jeu, ils ont marqué un premier but refusé pour un léger hors-jeu mais cela ne les a pas dérangés. C’est extrêmement rassurant pour l’avenir. »
Habitué à donner son ressenti sur les différents entraîneurs qui entraînent les équipes de France, Raymond Domenech s’est montré élogieux envers Paulo Fonseca et les Dogues, même si, pour lui, la qualité de l’adversaire rendra la tâche compliquée pour Lille au match retour : « Lille rassure depuis un moment, c’est une équipe européenne. Ils ont cette solidité, ils savent garder le ballon, ils savent aller vite devant, c’est une équipe en confiance. Elle peut jouer ces matchs européens contre n’importe quelle équipe. Peut-être qu’il lui manque un petit talent supplémentaire en attaque, quelqu’un qui puisse aider, remplacer à un niveau supérieur. Lille a montré une intensité à laquelle on n’est pas habitué en Ligue 1 (…) Ce qui est terrible c’est qu’ils n’ont pas forcément les meilleures chances de passer parce qu’en face, il y a une vraie grosse équipe. »
