Enorme, l’équipe de France écarte les champions du monde allemands et se qualifie pour la finale

Après le Canada en quarts de finale, les Bleus ont surmonté un nouvel obstacle en demi-finales, jeudi, et se sont qualifiés pour une deuxième finale olympique consécutive.

Cette équipe de France a un coeur immense. Les coéquipiers de Victor Wembanyama ont remporté leur demi-finale face aux champions du monde allemands (73-69), jeudi 8 août, et ont atteint la finale des Jeux olympiques.

Trois ans après Tokyo, les Bleus, toujours emmenés par Guerschon Yabusele (17 points et 7 rebonds) et Isaïa Cordinier (16 points et 7 rebonds) seront de nouveau là pour jouer la médaille d’or olympique. Les Français défieront soit les Etats-Unis de LeBron James, soit la Serbie de Nikola Jokic, qui s’affronteront en soirée (21h).

Après avoir déjoué les pronostics face au Canada, la France semblait apprécier son rôle d’outsider, face à des champions du monde allemands, pourtant impressionnants jusqu’ici. Pris à la gorge d’entrée (12-2), les Tricolores ont réagi sous l’impulsion de leur nouvel homme providentiel, Isaïa Cordinier, en titularisant Guerschon Yabusele à la place d’Evan Fournier et Rudy Gobert.

L’arrière a marqué 11 points avant la pause, sermonnant ses coéquipiers qui ont fini par lui emboîter le pas, à commencer par Victor Wembanyama (11 points à 4/17 aux tirs, 7 rebonds, 4 passes décisives et 3 contres). A la mi-temps (33-33), l’égalité parfaite a souligné à quel point le scénario du choc de la phase de poules était de l’histoire ancienne. Ce temps pas si lointain où les Allemands comptaient 21 points d’avance sur les Français après les deux premiers quarts-temps.

Après Isaïa Cordinier, c’est Guerschon Yabusele qui endosse le rôle de patron, s’attaquant physiquement à toute la raquette allemande. Transfigurés par rapport au premier match, revigorés par leur quart-temps héroïque, les Français commencent à grignoter des Allemands bien moins en verve qu’à l’accoutumée. Déjà au score (56-50 à la fin du troisième quart-temps), et dans la tête, surtout.

Dans un quatrième quart-temps rude, amer et très tendu, il a fallu lutter jusqu’au bout pour décrocher cette victoire face à des Allemands qui n’ont jamais été totalement défaits. Même irrités comme jamais, et pourtant menés de 13 points à sept minutes de la fin après un tir à trois points de Frank Ntilikina, ils n’ont cédé qu’après les derniers lancers francs d’Isaïa Cordinier à sept secondes de la fin pour donner l’avantage décisif.

Une chose est sûre : cette équipe de France n’a rien à voir avec celle de la phase de poules. Portée par un stade entier, elle a trouvé les ressources pour remporter ce match. « On savait qu’on avait ce qu’il fallait. On avait juste besoin d’un peu de temps pour se connaître, pour jouer ensemble. À ce niveau de basket, il n’y a pas d’entraînement qui puisse vous préparer à ça. »a déclaré Victor Wembanyama, très ému, en partant.

Avec cette victoire, la France retrouve la finale olympique, trois ans après Tokyo. Les Bleus, pas favoris au début de la compétition, ont déjoué tous les pronostics et sont assurés d’une deuxième médaille olympique d’affilée, du jamais vu dans leur histoire. Ils connaîtront le métal après la finale, samedi, face aux Etats-Unis.