Les opérations de recherche des deux alpinistes allemands portés disparus depuis le drame sont terminées, a déclaré le procureur adjoint de Bonneville.
Il n’y a plus d’espoir. Quelques jours après l’effondrement mortel d’un sérac, un gros bloc de glace, dans le secteur du Mont Blanc du Tacul en Haute-Savoie, « les opérations de recherche des deux alpinistes allemands portés disparus depuis l’événement sont terminées », a appris BFMTV.com auprès de Jean Ailhaud, procureur adjoint de la République de Bonneville, ce jeudi 8 août, confirmant une information de France 3.
« Il y a eu un dernier survol de la zone mardi », a précisé le magistrat.
« L’avalanche l’a effleuré »
Dans la nuit du dimanche 4 au lundi 5 août, une quinzaine de personnes ont été emportées par la chute d’un sérac dans le secteur du Mont Blanc du Tacul. Un Français est décédé. Deux alpinistes allemands étaient recherchés depuis cette nuit tragique.
En début de semaine, le piolet d’un guide italien a été retrouvé au-dessus d’une crevasse, révèlent nos confrères de France Bleu Pays de Savoie. L’homme, qui a survécu à l’effondrement, a été entendu. « L’avalanche l’a effleuré », rapporte le procureur adjoint de Bonneville.
« Il avait pris des photos et derrière lui il y avait un groupe de deux personnes », a poursuivi le magistrat.
Ces deux personnes correspondent « à 99 % » aux deux alpinistes allemands disparus. « Ils avaient les mêmes casques et les mêmes pantalons », poursuit Jean Ailhaud. Pour parvenir à cette conclusion, les enquêteurs ont regardé les « photos envoyées par les deux alpinistes à leurs familles ».
« Jeté dans la crevasse »
Les deux Allemands se trouvaient donc en dessous de l’Italien miraculeusement sauvé au moment de l’avalanche mortelle. « Nous supposons qu’elle les a projetés dans la crevasse », rapporte le magistrat. La nature pourrait restituer les corps des deux alpinistes d’ici quelques décennies. Les victimes pourraient alors être identifiées grâce à leur ADN.
Les deux alpinistes allemands auraient pu mourir « asphyxiés ou écrasés sous la neige », précise le procureur adjoint de Bonneville, qui précise que « dix mètres de neige ont été projetés dans la crevasse » au moment de l’avalanche.
Le Français David Blot, 57 ans, est décédé dans la chute du sérac du Mont Blanc. Ancien pompier, ce père de famille est décrit par ses proches comme un alpiniste expérimenté et « aguerri ». Après le drame, une enquête pour rechercher les causes du décès a été ouverte par le parquet de Bonneville.
