L’équipe de France olympique a rendez-vous avec l’histoire demain. 40 ans après les vainqueurs de Los Angeles, les Bleuets retrouvent la finale sous la houlette de Thierry Henry. Après le Brésil en 1984, ils devront cette fois lutter avec l’Espagne, qui a battu le Maroc en demi-finale. Après avoir éliminé l’Argentine au terme d’un match très serré vendredi dernier, et l’Egypte après prolongation lundi soir, les Tricolores ont déjà réussi leur tournoi. Il manque la cerise sur le gâteau, la médaille d’or, pour participer à la joie générale éprouvée depuis le début de la quinzaine olympique.
« Nous avons visualisé l’or, encore une fois. Nous nous trouvons dans une situation où nous nous donnons le droit de rêver. J’en ai parlé après le match contre l’Égypte. C’était important de ramener une médaille. Maintenant, nous allons nous battre pour la couleur de la médaille« , assure le sélectionneur à la veille de cette finale face à la Roja de Santi Denia (vendredi, 18 heures). Après Bordeaux et Lyon aux tours précédents, l’équipe de France a cette fois élu domicile à Clairefontaine et se rapproche du Parc des Princes où se déroulera le match. « C’est la récupération de Bernard Lama, l’amortissement de la poitrine de Ginola, c’est Francescoli, Dahleb, Zlatan, Borelli, Kylian… 84… le Parc, pouvoir jouer dans ce stade mythique« , sourit Henry, satisfait de retrouver l’atmosphère de la capitale.
Thierry Henry : « Nous avons un beau pays, quand nous décidons d’être ensemble, nous sommes inarrêtables.»
« Je disais tout à l’heure à Alex Lacazette de se rendre compte de ce qui se passait parce que nous n’étions pas à Paris.a-t-il poursuivi lors de la conférence de presse à la veille du match. On est à Clairefontaine, mais en prenant la voiture, en voyant tout le monde, vous les médias, on se rend compte de ce qui se passe même si on a eu cette émotion à chaque match. On l’a vu, on ne s’est pas retenu. On s’est aussi laissé aller de temps en temps. C’est aussi un petit exploit pour nous d’arriver en finale et d’essayer de bien finir. C’est quand même important.« Il reste la dernière étape pour que la récompense soit complète.
« Je ne le dis pas souvent, mais quoi qu’il arrive, c’est une réussite. Il faut maintenant aller chercher ce que nous avions visualisé depuis le début.« Le soutien du public sera important face à une équipe qui est montée en puissance au fil de la compétition, et qui n’a plus remporté cette compétition depuis les JO de Barcelone en 1992. Thierry Henry compte sur cette cohésion générale pour aider ses troupes à finir le travail. »Je suis juste dans un rêve, et le résultat de la finale n’a pas d’importance. Mais je suis un compétiteur, je veux gagner. Se réveiller va être difficile, même pour toi. Nous avons un beau pays après tout, quand nous décidons d’être ensemble, rien ne nous arrête.»
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