menacé de mort, le gérant du magasin porte plainte
Victime de menaces de mort, la gérante du magasin Geox de Strasbourg qui avait refusé à une intérimaire de travailler en portant le voile, a porté plainte contre X pour diffamation par moyen de communication au public par voie électronique, injure publique et appels téléphoniques malveillants. . Une enquête a été ouverte.
La laïcité à nouveau mise à l’épreuve. Jeudi, les réseaux sociaux se sont enflammés après la publication d’une vidéo sur X et TikTok. Cette dernière montre le gérant d’un magasin Geox à Strasbourg, dans le Bas-Rhin, refusant à une jeune intérimaire de travailler dans son magasin avec son voile. Depuis, l’individu est la cible de menaces de mort. Le commerçant a porté plainte. Une enquête a été ouverte et confiée au commissariat de Strasbourg.
Vêtements inadaptés
Sur la vidéo en question, publiée par l’intérimaire, on entend le manager présenter les faits au téléphone. « Je t’appelle parce qu’il vient d’arriver et que la tenue ne va pas au magasin. Elle a un voile et ne veut pas l’enlever. Elle me dit que ce n’est pas normal, que ce n’est pas écrit dans le contrat. Quoi qu’il en soit, j’appelle pour vous le dire. Elle n’a pas l’intention de rester.
Après avoir entendu les propos du gérant, la jeune femme décide de l’interrompre. « Non, ce n’est pas que je n’ai pas l’intention de rester. Vous me dites de partir, vous déformez mes propos », accuse-t-elle. La scène, diffusée sur TikTok par cette dernière, a été vue plus d’un million de fois.
« C’est dans la loi »
L’échange se transforme donc en confrontation. Tandis que le commerçant demande à l’intérimaire de prendre ses affaires et de quitter le magasin, la jeune femme affirme son intention de rester. « J’attends que tu finisses, je ne veux pas que tu changes mes propos », assure-t-elle. Le gérant lui rappelle alors qu’elle n’avait pas les vêtements adéquats pour qu’il puisse la garder. « J’ai le voile, il faut le dire, il faut utiliser les mots », insiste-t-elle.
Ce à quoi le commerçant n’a pas hésité à répondre : « Oui. Nous sommes en France, Madame, c’est dans la loi », explique-t-il. Le manager est accusé par certains internautes d’islamophobie, tandis que d’autres ont pris sa défense.