Les affaires vont encore plus mal qu’il y a un an pour le fabricant de piles endetté Varta, qui plonge au plus bas en Bourse
La goutte d’eau qui fait déborder le vase pour un fabricant de batteries ? Manque de jus. Varta chute de 34% à la Bourse de Francfort, ses actions tombant sous la barre des 10 euros pour la première fois depuis leur cotation en 2017, après avoir indiqué qu’elle devrait faire davantage pour redresser ses finances et négocier à nouveau avec ses créanciers. Le plan de restructuration convenu l’année dernière n’est plus suffisant. Depuis, l’environnement économique s’est encore détérioré.
L’entreprise allemande, surtout connue du grand public pour ses batteries grand public ou batteries de voiture, mais moins en tant que fournisseur d’Apple (micro-accumulateurs pour AirPods Pro) ou en tant que fabricant de systèmes de stockage d’énergie renouvelable adaptés, pour certains modèles, sur les balcons, réalise 70 % de son chiffre d’affaires en Europe, dont 30 % en Allemagne.
Cet ancienne star de la bourse – ses actions valaient près de 200 euros début 2021 – estime que les hypothèses formulées dans l’ancien plan et les mesures convenues sur cette base avec l’actionnaire majoritaire (l’homme d’affaires et milliardaire autrichien Tojner Michael) ainsi qu’avec les banques de financement, ne sont plus adaptés pour retrouver une trajectoire de croissance rentable d’ici fin 2026. Les nouvelles devraient » probablement « sera connu d’ici fin juin.
La direction explore diverses options stratégiques, dont une potentielle recapitalisation, avec son conseiller financier Rothschild & Co.
Plus que deux semaines pour publier les comptes
La demande en micro-batteries lithium-ion (écouteurs, montres connectées, clés de voiture intelligentes, prothèses audio…) est encore plus faible que prévu en raison notamment de l’inflation qui pèse sur les achats d’électronique grand public. Varta note également une baisse » considérable « et une demande inattendue dans le domaine des solutions de stockage d’énergie de la part des consommateurs finaux. L’entreprise met également en cause les problèmes persistants de la chaîne d’approvisionnement et la pression sur les prix de la part des concurrents. En février, elle a également subi une cyberattaque qui a provoqué un arrêt de la production pendant plusieurs semaines.
La publication des comptes, initialement prévue pour mars, n’a toujours pas eu lieu. Si cela devait survenir après le 30 avril, cela entraînerait inévitablement la fin de l’adhésion à l’indice SDax small cap. Le prochain examen de l’indice aura lieu le 5 juin. L’entreprise est aujourd’hui valorisée en Bourse à 400 millions d’euros, soit moins que sa dette. Les comptes sont tombés dans le rouge en 2022.