L’étrange histoire d’une religieuse retrouvée morte dans une valise
Lundi 8 avril, une religieuse de 58 ans a été retrouvée morte dans une valise devant une résidence à Nunoa, au Chili. Et si les autorités se sont d’abord intéressées à la piste d’un gang mafieux, la réalité était bien différente.
Une histoire émouvante. Lundi 8 avril, un habitant de Nunoa, au Chili, a découvert les os et le crâne d’une femme dans une valise devant son domicile. Il a immédiatement appelé la police, qui a d’abord cru à un règlement de comptes lié au trafic de drogue. Mais en analysant les images de vidéosurveillance du quartier, les enquêteurs ont fait une étrange découverte.
Sur la caméra d’une des maisons de Nunoa, on peut voir une vieille dame vêtue d’une robe bleue et noire identique à celle de la victime, traînant dans la douleur cette lourde valise. Une vaste opération est alors lancée pour retrouver cette femme, qui était en réalité une religieuse vivant cloîtrée chez elle depuis des années et qui appartenait au même ordre que la victime.
Un signe « d’affection et de fidélité »
Agée de 80 ans, la religieuse a expliqué aux policiers qu’avec cette autre sœur de 58 ans, elles s’étaient promis de veiller l’une sur l’autre, même après leur décès. À la mort de la quinquagénaire atteinte d’un cancer, son amie a décidé de la garder près d’elle, mettant son corps dans une valise, qu’elle avait depuis entreposée à la cave.
Cependant, la récente visite de sa fille, qui est tombée sur la valise contenant le cadavre, l’a convaincue qu’il était temps que leurs chemins se séparent et qu’il fallait enterrer la victime. Épuisée, elle dut cependant renoncer à traîner son corps jusqu’au cimetière de la ville.
Une explication qui a convaincu les enquêteurs, qui ont conclu que la religieuse décédée avait été conservée dans une mallette en signe « d’affection et de loyauté », selon le journal local « La Tercera ». D’autant qu’aucune trace de violence n’a été constatée sur la dépouille et que l’autopsie a conclu à une mort naturelle. La religieuse a été laissée libre et pourrait simplement être poursuivie pour « violations du Code de la santé ».