un syndicat des hôpitaux de Paris lance un appel à témoignages
Dans un livre puis dans une interview à Paris-Match, l’infectiologue Karine Lacombe a accusé l’urgentiste Patrick Pelloux d’être un « prédateur ». Des comportements connus de tous, selon plusieurs témoins.
Libérez la voix des professionnels de l’AP-HP. Le syndicat des internes des hôpitaux de Paris a lancé un appel à témoignage suite aux accusations portées par la chercheuse et infectiologue Karine Lacombe sur le comportement « prédateur » de Patrick Pelloux, médecin urgentiste très médiatisé.
L’appel à témoignages s’adresse aux internes et anciens internes des services où a travaillé Patrick Pelloux, également président de l’Association des médecins urgentistes de France. A savoir les urgences et le SAMU/SMUR de l’hôpital Saint-Antoine et de l’hôpital Necker, où travaillait plus récemment Patrick Pelloux.
Cet appel à témoignage fait suite à la publication d’une enquête dans Paris-Match dans laquelle la professeure Karine Lacombe, dont le visage est connu du grand public en raison de ses interventions lors de la crise du Covid, confirmait que le médecin qu’elle a décrit dans son ouvrage Les femmes sauveront l’hôpital c’était Patrick Pelloux. Un professionnel qu’elle a rencontré à l’hôpital Saint-Antoine et dont elle décrit des « comportements marqués par la domination sexuelle », et ce « en toute impunité ».
Patrick Pelloux dément
Selon elle, après avoir repoussé ses avances, le harcèlement sexuel dont elle a été victime se serait alors transformé en « un ostracisme flagrant et plusieurs épisodes d’humiliation », permettant de réunir « les ingrédients du harcèlement sexuel et moral ». . Son comportement aurait également contraint les autorités à exfiltrer Patrick Pelloux de l’hôpital Saint-Antoine. Karine Lacombe affirme avoir reçu, depuis la parution de son livre, de nombreux témoignages de professionnels de la santé.
De son côté, Patrick Pelloux nie catégoriquement les accusations. « Quoi qu’il en soit, je n’ai jamais attaqué personne. Jamais ! », se défend-il auprès de Paris Match. Et de poursuivre : « On a été trop délurés comme on l’était à l’époque, c’est tout. Ce qu’on a dit et ce qu’on a fait est irréalisable aujourd’hui, c’est sûr. Mais on a bien rigolé ! »