Triathlon relais mixte dans la Seine : l’épreuve pourrait avoir lieu ce lundi
Les triathlètes pourront plonger dans la Seine ce lundi matin. Dès 8 heures, le relais mixte du triathlon débute sous le pont Alexandre III. Une décision prise tardivement par la Fédération internationale de triathlon et Paris 2024, après une ultime réunion ce dimanche à 19 heures. « Les derniers résultats d’analyse confirment que la qualité de l’eau de la Seine s’est améliorée ces dernières heures », et qu’elle « sera dans des limites acceptables ».
Quinze équipes composées de deux femmes et deux hommes seront sur la ligne de départ. L’équipe belge a toutefois déclaré forfait ce dimanche soir. L’une des membres de ce quatuor, Claire Michel, qui était malade, aurait été contaminée par la bactérie fécale, Escherichia coli. Une conséquence de son plongeon dans la Seine, mercredi 31 juillet, lors de la première épreuve individuelle de triathlon dans le fleuve ? Le lien n’est pas encore établi.
L’incertitude régnait toujours dimanche en fin d’après-midi. Paris 2024, la Fédération internationale de triathlon, la Ville de Paris, la préfecture de la région Ile-de-France et Météo France, devaient initialement se réunir dans la nuit pour décider du maintien ou non de l’épreuve olympique, en s’appuyant sur les analyses réalisées dans la Seine. Un calendrier qui a finalement été accéléré « suite aux demandes des équipes de triathlon de laisser plus de temps aux athlètes pour se préparer à la prochaine compétition de relais mixte », précise le communiqué de presse de ce dimanche soir.
Déjà deux séances d’entraînement annulées
Des prélèvements sont effectués sur et autour du pont Alexandre III, puis envoyés au laboratoire. L’objectif est de déterminer si les concentrations d’Escherichia coli et d’entérocoques – deux bactéries qui témoignent d’une contamination fécale – sont conformes aux normes en vigueur. « Les derniers résultats d’analyses confirment que la qualité de l’eau de la Seine sur le site du triathlon s’est améliorée ces dernières heures, et les analyses prospectives indiquent que la qualité de l’eau sera dans les limites acceptables pour World Triathlon », a indiqué la fédération dans un communiqué diffusé dimanche soir.
Des capteurs installés en amont du site de compétition permettent également de connaître les tendances en temps réel. Ce samedi et ce dimanche, les deux familiarisations prévues dans la rivière avaient déjà dû être annulées, en raison d’une mauvaise qualité de l’eau. Un niveau de pollution que les organisateurs justifient par « les fortes pluies des nuits du 31 juillet et du 1er août, particulièrement intenses en amont de Paris ».
Pour les épreuves individuelles de triathlon, les deux séances d’entraînement dans la Seine avaient également été annulées. La compétition masculine prévue mardi matin avait également dû être reportée au lendemain. Des contretemps cette fois liés aux intempéries qui se sont abattues sur la capitale le soir de la cérémonie d’ouverture et également le lendemain.
Un plan de natation à 1,4 milliard d’euros
La séquence noire a finalement pris fin mercredi matin. Les triathlètes féminines ont pu se jeter à l’eau comme prévu. Les hommes ont suivi dans la matinée. Des images qui ont redonné le sourire à tous les acteurs impliqués dans le plan natation de 1,4 milliard d’euros qui a été déployé. « Je suis ravie, on a travaillé comme des fous pendant des années pour que la Seine soit dépolluée », a commenté la maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo.
L’amélioration qui a rendu la Seine baignable ce lundi pour les triathlètes est due au soleil et à la chaleur des derniers jours. Une météo qui favorise la mortalité des bactéries fécales qui contaminent l’eau. Le feuilleton plein de rebondissements n’est peut-être pas encore terminé. Les deux épreuves marathon de natation sont programmées dans la Seine, jeudi et vendredi.