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l’identité de l’assaillant se précise, le point sur l’enquête

M.moins de vingt-quatre heures après l’attaque au couteau survenue mercredi 10 avril, peu après 19h30, au miroir d’eau de Bordeaux, la procureure de la République Frédérique Porterie a confirmé ce jeudi lors d’une conférence de presse « qu’en l’état, aucun élément ne milite en faveur d’un attentat à connotation terroriste ».

« Or un nouveau témoignage recueilli dans l’après-midi de ce jeudi fait état d’une première altercation mercredi soir, juste avant les faits, suivie de violences entre l’agresseur et deux autres individus pour un motif similaire », a révélé le chef du parquet. « Ainsi, l’auteur aurait pris à partie deux individus parce que…

M.moins de vingt-quatre heures après l’attaque au couteau survenue mercredi 10 avril, peu après 19h30, au miroir d’eau de Bordeaux, la procureure de la République Frédérique Porterie a confirmé ce jeudi lors d’une conférence de presse « qu’en l’état, aucun élément ne milite en faveur d’un attentat à connotation terroriste ».

« Or un nouveau témoignage recueilli dans l’après-midi de ce jeudi fait état d’une première altercation mercredi soir, juste avant les faits, suivie de violences entre l’agresseur et deux autres individus pour un motif similaire », a révélé le chef du parquet. « Ainsi, l’auteur aurait pris à partie deux individus parce qu’ils buvaient du rosé alors que c’était l’Aïd. Un coup de poing et un coup de coude auraient suivi avant que l’agresseur ne sorte un couteau et leur demande de venir se battre. Il serait finalement parti et aurait continué son chemin vers le miroir d’eau. »

La procureure de la République, Frédérique Porterie, a tenu une conférence de presse en présence du DIPN Emmanuel Morin et de la commissaire Émilie Bono, cheffe du Service interministériel de police judiciaire (SIPJ).


La procureure de la République, Frédérique Porterie, a tenu une conférence de presse en présence du DIPN Emmanuel Morin et de la commissaire Émilie Bono, cheffe du Service interministériel de police judiciaire (SIPJ).

Fabien Cottereau/Sud Ouest

De plus, grâce à la base de données Eurodac, qui contient les empreintes digitales des demandeurs d’asile enregistrés dans les États membres de l’Union européenne, l’auteur est identifié. Il serait d’origine afghane et âgé de 25 ans. Les enquêteurs de la Division de la délinquance organisée et spécialisée (DCOS) travaillent en étroite collaboration avec les services antiterroristes (SDAT) pour l’identifier formellement.

Une mort violente

Comme l’a révélé « Sud-Ouest » mercredi soir, les deux Algériens étaient sur les pelouses des quais et buvaient des bières lorsqu’ils ont été abordés par un individu qu’ils ne connaissaient pas. Ces derniers leur auraient reproché de boire de l’alcool alors qu’ils célébraient la fin du Ramadan. Portant un qamis et un keffieh couvrant son visage, l’individu est entré en contact avec Rachid Bouach, 37 ans, que ses proches appellent Daoud, et son ami Saleh Kharat, 26 ans. Il les a frappés puis s’est éloigné. Les deux Algériens sont, l’un, hébergés par France Terre d’Asile et, l’autre, sans abri. En colère après avoir été projetés à terre, ils se sont relevés et ont lancé des canettes de bière sur leur agresseur qui s’est retourné pour revenir vers eux, a sorti un long couteau à cran d’arrêt et a frappé les deux hommes à plusieurs reprises.

Selon les résultats de l’autopsie, Rachid Bouach « est décédé d’une mort violente résultant de neuf coups de couteau, dont quatre ont pénétré la paroi thoracique et le parenchyme pulmonaire », a détaillé le procureur de la République.

Mercredi soir, l’agresseur se serait approché des deux hommes, les accusant d’avoir bu alors que c’était l’Aïd.

Saleh Kharat souffre de trois blessures, dont deux perforantes. Ses jours ne sont plus en danger et il a pu être entendu par les enquêteurs ce jeudi matin. « Malgré un état de santé particulièrement fragile, son audition a permis de recueillir ses premières déclarations », a indiqué Frédérique Porterie, en présence du contrôleur général Emmanuel Morin, directeur interministériel de la police nationale (DIPN), et de la commissaire Émilie Bono. , à la tête du service interministériel de police judiciaire (SIPJ). « Mercredi soir, l’agresseur s’est approché de son ami et l’a attaqué avant de lui reprocher, dans un français approximatif, d’avoir bu alors que c’était l’Aïd. Les deux amis ont répondu « ce ne sont pas vos affaires » et, à ce moment-là, il les a frappés. »

« Usage proportionné de l’arme »

« L’attitude et la posture agressives de l’agresseur permettent d’envisager la théorie de la légitime défense »

Après avoir tué l’un et blessé grièvement l’autre, l’agresseur a poursuivi sa route vers le pont de pierre. C’est là qu’une équipe de trois policiers de la société départementale d’intervention (CDI), intervenue en moins de cinq minutes, l’a repéré tandis que plusieurs témoins appelaient les 17 secours de police. Deux fonctionnaires ont atteint les berges de la Garonne et ont demandé à plusieurs reprises à l’agresseur de lâcher son couteau. Refusant d’obtempérer et avançant toujours, l’un des policiers a tiré à trois reprises avec son fusil d’assaut HKG36, une arme de calibre 5,56 mm. L’agresseur est décédé sur le coup.

« L’attitude et la posture agressives de l’agresseur, la connaissance par les policiers de la dangerosité de l’individu permettent, en l’état, d’envisager la thèse de la légitime défense, l’usage de l’arme paraissant proportionné aux circonstances », a indiqué le procureur de la République, qui a ouvert deux enquêtes. La première concerne l’agresseur pour des accusations de meurtre, tentative de meurtre et violences avec arme ayant entraîné une incapacité totale de travail de moins de huit jours sur des policiers. La seconde, confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) pour homicide volontaire afin d’éclaircir les circonstances dans lesquelles le policier a été amené à faire usage de son arme de service.

Cammile Bussière

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