Alors que les conditions annoncées étaient mauvaises lundi à Teahupoo, les vagues sont finalement venues grâce à une houle arrivée un peu plus tôt que prévu et un vent offshore aveugle alors qu’il était prévu onshore. Résultat, les huitièmes de finale ont été lancés ce lundi matin dans la passe d’Hava’e. Et c’est typiquement dans ces gros tubes parfaits que les représentants français ont les moyens de s’exprimer le mieux, ce qu’ils n’ont pas manqué de faire.
Impliqué dans la série 3, Kauli Vaast a échappé au piège de Griffin Colapinto, l’actuel numéro 2 mondial qui l’avait dominé lors du premier tour. Le Tahitien a pris sa revanche sur un spot qu’il connaît par cœur. Samedi lors du tour 1, il avait manqué son sujet, notamment parce qu’il s’était retrouvé submergé par l’émotion. Mais le prince de Vairao a repris ses esprits dimanche en s’extirpant logiquement des repêchages. Et ce lundi matin, il a écarté Colapinto grâce à un énorme tube à six minutes de la fin (7.77 et excellent back up de 7.33), d’un geste rageur, biceps en avant, en guise de sortie au forceps.
Joan Duru enflamme Teahupoo
Dans la foulée, et alors que Vaast répondait avec le sourire aux questions des médias, Joan Duru était sur scène au large. Le Landais, qui surfe sans pression depuis le début de la compétition, a signé une performance incroyable avec un total de 18.13, le plus haut depuis le début de l’épreuve. En état de grâce, le surfeur d’Ondres a inscrit deux tubes complètement fous (9.10 et 9.03). En face, l’excellent et rapide Mexicain Alan Cleland Quiñonez n’a rien pu faire malgré deux jolis scores (8.17 et 7). Duru retrouvera Vaast lors de la 2e série des quarts, ce qui assure au moins un Français dans le dernier carré.
