« Je crains qu’avec ce discours, aussi felté et diplomatique soit-il, nous créons les conditions d’une réaction difficile du côté d’Alger », analyse Bertrand Badie, professeur émérite d’universités à Sciences Po Paris, après la Déclaration de François Bayrou qui demande à l’Algérie réexamine l’accord de 1968.
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Alors que le Premier ministre a déclaré que la France allait demander à Alger « Que tous les accords soient ré-examinés » à partir de 1968 entre les deux pays, « Nous n’avons jamais connu une crise d’une telle intensité avec l’Algérie depuis l’indépendance de 1962 »Estimations mercredi 26 février sur Franceinfo Bertrand Badie, professeur émérite d’universités à Sciences Po Paris et spécialiste en relations internationales. François Bayrou a parlé de l’accord franco-algérien, qui donne aux Algériens un statut spécial en termes de trafic, de séjour et d’emploi en France, au cours du comité de contrôle de l’immigration interministérale.
« Nous sommes au sommet de la crise si nous regardons la longue histoire, c’est-à-dire depuis l’indépendance de 1962. Nous n’avons jamais connu une crise d’une telle intensité depuis l’indépendanceSelon le professeur. Nous avons le sentiment que le Premier ministre veut jouer la célèbre partition de «en même temps». Il explique qu’il s’agit de revoir ces accords, mais qu’en même temps, il refuse toute escalade. «
« Je crains qu’avec ce discours, aussi feutré et diplomatique que cela soit, nous créons les conditions d’une réaction difficile du côté d’Alger »Advance Bertrand Badie. « Cela me surprendrait que le pouvoir algérien accepte soudainement les réadmissions pour perpétuer un accord. »
Pour le spécialiste des relations internationales, « Une seule chose peut sauver le bateau des relations franco-algériennes aujourd’hui, c’est qu’ils sont pris en main au plus haut niveau par des gestes spectaculaires ». « Nous sommes arrivés à un tel niveau d’escalade que seul un mot présidentiel de conciliation pourrait peut-être sauver des choses »Il conclut.
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