Dans deux votes inédits à l’ONU, les États-Unis ont ouvertement monté au camp de la Russie et à ses amis, présentant la fracture béante qui les sépare maintenant de l’Europe.
Mission accomplie pour Emmanuel Macron à Washington. Tout d’abord des dirigeants européens, il a été accueilli lundi à la Maison Blanche avec tous les respects accordés aux Alliés, autorisés à exprimer expressément son point de vue en évitant l’humiliation d’un désaveu du public. Ainsi, l’affichage politique joue en sa faveur: c’est un président qui compte sur la scène internationale, dont l’opinion est demandée, sinon nécessairement suivie. Pour Emmanuel Macron, s’il est affaibli à l’intérieur, c’est déjà beaucoup.
Sur les questions de fond, pour l’Ukraine et pour la sécurité européenne, c’est un cas complètement différent. Comme un sphinx énigmatique, Donald Trump a laissé son hôte français parler sans jamais confirmer les engagements que ce dernier prétendait avoir obtenu. Un dialogue cordial de sourds, que seul notre président volontaire peut conclure qu’il a tellement évolué la ligne américaine.
Aux supplications pour ne pas abandonner l’Ukraine, ne pas s’aligner avec le Kremlin et soutenir …