Les souvenirs de leur dîner à la Tour Eiffel et la réouverture de Notre-Dame, des poignées à main et des sourires … en recevant Emmanuel Macron, le lundi 24 février, à la Maison Blanche, Donald Trump a mis les formes. Mais malgré leur amitié, les deux hommes ne pouvaient pas cacher leurs différences profondes en Ukraine.
Sont-ils inconciliables? « » Contrairement à la guerre commerciale annoncée, où ils pourront répondre à des droits de douane supplémentaires en éprouvant plus certaines importations américaines stratégiques, comme Harley Davidson et Whisky, les Européens n’ont aucune influence sur Donald Trump dans le dossier ukrainienAnalyse de Max Paul Friedman, professeur d’histoire et de relations internationales à l’Université américaine (UA) à Washington. Trump fera ce qu’il veut ».
Le président américain ne fait aucune pression politique interne pour remporter un accord. L’Ukraine n’est pas considérée comme un problème électoral qui brûle pour sa base. Au Congrès, les républicains qui défendent Kyiv deviennent de plus en plus discrets. La seule contrainte qu’il a est auto-imposée: il veut apparaître comme » un pacificateur « , Si possible dans les cent premiers jours de son mandat.
Un signe que le rapport des Forces est en sa faveur: il a annoncé lundi que Volodymyr Zelensky, qu’il a récemment décrit comme » dictateur « , Pourrait venir aux États-Unis » cette semaine ou la prochaine Pour ratifier un accord sur le partage des revenus du minerai ukrainien – un moyen pour Washington de récupérer les dépenses engagées pour soutenir Kiev militairement depuis l’invasion russe en 2022. Selon le New York TimesLe projet du texte ne contient aucune garantie de la sécurité américaine.
« Un échec de la diplomatie américaine »
Malgré sa rencontre chaleureuse avec Emmanuel Macron, une réalité demeure: le lointain successeur de Ronald Reagan est plus proche de Moscou que Kiev ou Bruxelles. Lundi, deux votes non publiés sur le conflit, aux Nations Unies, l’ont rappelé. Les États-Unis ont rejoint la Russie, le Biélorussie, la Corée du Nord ou la Hongrie pour s’opposer à un premier texte réaffirmant la nécessité d’un retrait immédiat des troupes russes. Ils ont ensuite proposé un document, mais il n’a pas mentionné l’intégrité territoriale du pays d’Europe de l’Est.
Interrogé lors de sa nomination avec son homologue français, Donald Trump a refusé de qualifier Vladimir Poutine comme « dictateur ». « » Dans l’entourage du milliardaire, il existe de nombreux passionnés de Poutine, comme Elon Musk et le vice-président JD VancePrend Max Paul Friedman. Les chrétiens nationalistes blancs, qui ont pris possession des hautes sphères du Parti républicain, le voient comme le défenseur de la civilisation occidentale contre les droits des LGBT, les migrants du Sud mondial … Donald Trump ne cache pas son admiration pour les hommes forts ».
Cependant, certains à travers l’Atlantique mettent en garde contre le danger d’un accord de paix mal accumulé. « » Il ne devrait pas laisser l’Ukraine devenir son Afghanistan », Écrit Michael Froman, le président du Think Tank Council on Foreign Relations, référence à la débâcle qui a hanté la présidence de Joe Biden. « » Un accord négocié rapidement, au détriment de nos alliés (…) renforcerait nos adversaires, fracturerait l’alliance transatlantique, rendrait le pivot américain plus difficile à Asie et représenter un brillant échec de la diplomatie américaine ». Et priverait Donald Trump de Nobel Peace, son ancien rêve.