Le terme est toujours peu connu du grand public, mais est toujours entré dans l’édition 2025 de Petit Robert. L’agrivoltaisme désigne une production d’électricité photovoltaïque dans une ferme. Comprendre les panneaux installés en hauteur, sous lesquels les bovins paissent ou poussent les plantes. Pour les agriculteurs, la promesse est double: assurer un revenu supplémentaire grâce à l’électricité produite, tout en adaptant leur production au changement climatique. Selon le baromètre IPSOS de Sun’agri présenté lundi, 44% des opérateurs envisagent une solution agrivoltaïque au cours des 10 prochaines années. Le soldat commercial est également extrêmement actif, car 70% des opérateurs disent qu’ils ont déjà été contactés par un opérateur.
Cet appétit vorace pour les terres agricoles s’explique par l’objectif de la France d’atteindre au moins 100 GWh de photovoltaïque en 2050. Cependant, en 2023, la capacité installée n’était que d’environ 20 GWh. Il est cependant difficile de savoir combien de projets sont en cours d’exploitation ou d’études. Le secteur est très récent. L’agrivoltaisme n’a obtenu qu’une définition juridique du Code de l’énergie uniquement en 2023, grâce à la loi relative à l’accélération de la production d’énergie renouvelable (APRA). L’Ademe (Ecological Transition Agency) a signalé 200 projets pilotes en fonctionnement ou dans le processus d’assemblage en septembre 2024. Il déploie un observatoire de l’agrivoltaisme pour afficher une surveillance en temps réel. La France Agrivoltaïsme évoque quelques milliers de projets en cours, sans avoir une vision exhaustive non plus.
Revenu supplémentaire
À Haute-Marne, Philippe Collin, agriculteur biologique en polyculture-élévation, réalise un projet avec environ vingt autres agriculteurs, pour installer 200 à 250 hectares de panneaux, soit 5 à 15 hectares par ferme. «Nous sommes en train de repérer les parcelles. Nous choisissons en priorité ceux qui ne peuvent pas être mécanisables ou raides. Personnellement, je voudrais également le mettre derrière l’écurie, pour éclipser mes animaux en été. « Le supplément de revenus espérait que l’agrivoltaisme, d’environ 20 000 euros par an », sera utilisé pour les jeunes, les acheteurs de nos fermes, pour soulever leur dette et mieux soutenir les caprices de la production « . Une peur reste cependant que, que Cela augmente le prix du terrain.
Pour Olivier Dauger, co-professionnel de la France Agrivoltaïsme et administrateur de la FNSEA en charge des problèmes d’énergie et climatique, « la production alimentaire doit rester la priorité ». «L’agrivoltaisme ne doit être ajouté qu’aux fermes. Il ne fait aucun doute d’allouer trop de terres agricoles à la production d’électricité. Le décret publié en avril 2024 limite la surface allouée aux panneaux et la baisse du rendement agricole.
Pour la volaille biologique et l’étiquette rouge, Inao a établi des règles encore plus strictes début février. «L’idée est de préserver les caractéristiques de l’étiquette rouge, en particulier avec l’idée que le premier abri de la volaille doit rester des haies et des arbres. En limitant le pouvoir des installations photovoltaïques, nous avons également l’idée que les agriculteurs eux-mêmes peuvent porter l’investissement afin de tirer tous les bénéfices financiers », explique Benoît Drouin, agriculteur de volaille biologique de la Sarthe, vice-président de l’Union nationale de Étiquettes de la France (Synalaf) et vice-présidente des poulets Loué.
Beaucoup de réticence
Au printemps, l’Assemblée nationale examinera un projet de loi de Pascal LeCamp, MP Vienna Modem. Il limite la puissance installée à cinq MWC et prévoit que la rémunération du propriétaire ne peut pas être supérieure à celle de l’opérateur.
Malgré les limites imposées par la loi, l’agrivoltaisme suscite de nombreuses réticences, dans la population et chez les agriculteurs. Plus d’un quart des opérateurs (27%) restent méfiants de cette technologie. Le Département de la vende a voté en décembre une motion contre le développement de l’agrovisme sur son territoire. Et en janvier, près de 400 organisations, dont la Confédération Paysanne et plusieurs dizaines d’associations de protection de l’environnement, ont signé une plate-forme dénonçant une pratique qui « s’éloigne de l’autonomie » et qui est nuisible aux sols. La galerie appelle à développer l’énergie solaire sur les toits, rappelant que « le dépôt global sur les toits est de 364,3 GW (dont 241 GW de toits résidentiels) ».