
Spencer Platt / Getty Images via AFP
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté une résolution américaine le lundi 24, 24 février, nécessitant une paix rapide en Ukraine mais sans référence à l’intégrité territoriale du pays. (Photo d’illustration du président ukrainien à l’Assemblée générale des Nations Unies).
International – Les objections européennes n’ont pas été écoutées. Alors qu’Emmanuel Macron et Donald Trump se sont formés à Washington, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté une résolution américaine le lundi 24 février, nécessitant une paix rapide en Ukraine mais sans référence à l’intégrité territoriale ou aux condamnations territoriales du pays de Moscou. Le vote a été obtenu grâce à une alliance entre les États-Unis et la Russie.
La résolution qui « Demandez-vous, le conflit sera terminé dès que possible et plaide pour une paix durable » A recueilli 10 voix pour celle de la Russie, et non contre. Les quatre pays de l’UE (France, Slovénie, Grèce, Danemark) et le Royaume-Uni se sont abstenus.
Alors que l’administration de Joe Biden avait toujours fait valoir Kiev, ce vote met en évidence le changement radical de la politique américaine avec l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche.
Premières victoires des alliés ukrainiens à l’Assemblée …
Plus tôt dans la journée de lundi matin, une première résolution préparée par l’Ukraine et ses alliés européens a été adoptée à l’Assemblée par 93 voix pour, 18 contre, et 65 abstentions, sur 193 États membres. Un succès pour ses partisans, même si l’Ukraine a perdu de nombreux partisans, notamment celui des États-Unis de Donald Trump qui a voté, aux côtés de Bélarus, du Mali, du Nicaragua, de la Corée du Nord ou de la Hongrie, mais aussi de la Russie, dont l’ambassadeur Vassili Nebenzia a été dénoncé « Un morceau de papier anti-russe ».
La résolution reconnaît qu’il est » urgent « Pour mettre fin à la guerre » Cette année « et répète sans équivoque les demandes précédentes de l’Assemblée: retrait immédiat des troupes russes du territoire ukrainien et arrêt des hostilités menées par la Russie.
Défiant Kyiv et ses alliés européens, les États-Unis ont pour sa part soumis à l’Assemblée une résolution concurrente exigeant la fin rapide du conflit sans référence à l’intégrité territoriale de l’Ukraine, lorsque Donald Trump a commencé un rapprochement avec le Kremlin et a multiplié l’invective Contre son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, maintenant sous pression.
Le texte très court demandant « De toute urgence que le conflit a été mis fin dès que possible et plaide pour une paix durable » n’a pas été mis à la voix tel quel. Il a en effet été largement modifié par plusieurs amendements des pays européens pointant clairement vers la Russie pour ce conflit, affirmant son attachement à l’intégrité territoriale de l’Ukraine et exigeant un « Juste la paix ». Le texte modifié a été adopté par 93 voix pour, 8 contre et 73 abstentions.
… puis une défaite auprès du Conseil de sécurité
Des représentants d’une trentaine d’alliés d’Ukraine ont salué « Le message fort » de l’assemblage. « Toute paix qui risque de récompenser l’agression augmente le risque que tout pays dans le monde soit soumis à une agression similaire »ils ont insisté, évoquant la menace d’un » précédent « .
Mais le texte américain original a ensuite été soumis au Conseil de sécurité, où les États-Unis ont cette fois enregistré une victoire.
« Nous sommes fiers que le Conseil de sécurité » adopté « Un accord historique, un jalon, le premier en trois ans »a salué l’ambassadeur américain par intérim Dorothy Shea, tandis que le conseil a été paralysé jusque-là dans ce dossier par le droit de veto russe. « Cette résolution représente un chemin vers la paix »,, « Ce n’est pas un accord de paix qui coûte quoi que ce soit »Elle a également justifié.
Après le rejet de tous les modifications proposées par les quatre membres de l’UE (France, Slovénie, Grèce, Danemark) et le Royaume-Uni pour introduire une référence à l’agression russe et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine, la résolution a été adoptée par 10 voix pour, pour, pour, pour, et non contre.
Pas de veto des pays européens
Les cinq mêmes pays européens se sont abstenus, y compris la France et le Royaume-Uni, qui aurait pu choisir de bloquer l’adoption en utilisant leur veto pour la première fois depuis 1989.
«Cette guerre est illégale, une violation claire de la Charte des Nations Unies et une menace pour les principes fondateurs de l’ONU. Personne ne veut plus de paix que l’Ukraine, mais les termes de cette paix sont importants »a commenté l’ambassadeur britannique Barbara Woodward, tandis que son homologue français Nicolas de Rivière a insisté pour « Une paix qui ne peut en aucun cas être synonyme de la capitulation de l’assaut ».
« L’UE a toujours enregistré une victoire morale à l’Assemblée »Richard Gowan, du groupe international de crise. Mais les diplomates européens craindront que la Russie et les États-Unis dirigent d’autres résolutions sur l’Ukraine au Conseil de sécurité, notamment pour soutenir un éventuel accord concocté par Trump et Poutine.
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