Les trois quarts des Français (75%) pensent qu’Emmanuel Macron est un mauvais président. Sa popularité continue de se développer avec un point moins depuis le mois dernier, selon une enquête Odoxa-Mascaret pour le Sénat public et la presse quotidienne régionale, y compris votre journal, publié ce mardi
. Le chef de l’État continue de payer le prix de la dissolution, et les frontières sur son propre dossier d’impopularité (23% en novembre) et ceux de son prédécesseur François Hollande.
Sa popularité est très faible en particulier pour les enfants de 50 à 64 ans: 83% d’entre eux émettent des jugements négatifs à leur égard. Il est également fortement rejeté par les catégories populaires (85% des travailleurs le rejettent), mais aussi par les habitants des zones rurales (79%). Du côté politique, il ne trouve que le soutien des partisans de la Renaissance (89%). Le président essaie néanmoins de s’affirmer sur de nombreux sujets, y compris l’intelligence artificielle. Et son rôle international lui est peu utile dans l’opinion.
Un chef de gouvernement le plus bas dans l’opinion
La popularité du Premier ministre suit la même pente que celle du président, confirmant « les débuts les plus catastrophiques des urnes pour un Premier ministre », selon Odoxa. Avec seulement 26% des opinions positives parmi les Français, François Bayrou, empêtré dans l’affaire Betharram, a perdu quatre points en un mois. « Jamais un chef de gouvernement n’a enregistré un niveau si bas deux mois après sa nomination », note l’enquête.
Au sein du gouvernement, un homme se porte bien. Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur, a enregistré une poussée de cinq points à 32% des opinions favorables. Il s’est imposé comme le référent à droite, en particulier au sein des sympathisants des républicains. Au détriment de Laurent Wauquie, candidat, comme lui, au président du parti. Le député de Haute-Loire et président du groupe républicain droit de l’Assemblée, n’enregistre que 14% des membres, contre 44% de rejet. Dans la course à la tête du parti LR, Bruno Retailleau a pris une longueur d’avance sur son concurrent.
Échantillon de 1 005 représentant français de la population française âgée de 18 ans et plus, par Internet les 19 et 20 février 2025.