naturalisé, son histoire très forte
Le judoka, médaillé de bronze à Tokyo, a eu une histoire bien particulière.
Souvenez-vous. En 2021, le judoka Luka Mkheidze avait marqué les esprits en décrochant une médaille de bronze inattendue. Une médaille qui a changé le regard de ses adversaires. « Depuis, j’ai plus d’autorité dans le monde du judo. J’ai toujours été respecté parce que dans le judo, il y a des valeurs de respect. Mais c’est vrai que maintenant, je suis reconnu. » Sacré champion d’Europe en novembre dernier à Montpellier, il a remporté le Grand Chelem d’Antalya, Tel Aviv, et Paris en février 2024.
Le judoka français n’est pas né en France, mais en Géorgie. Il y a vécu jusqu’en 2008 et l’âge de 12 ans. Puis, au moment de la guerre en Ossétie du Sud, lui et sa famille ont migré vers l’Ouest. Après des mois passés en Pologne, ils sont arrivés en région parisienne et se sont installés en Normandie, au Havre. Parfois, je ne me rends pas compte du chemin parcouru. Ma vie a été assez mouvementée, assez animée en fait. Elle n’a pas toujours été facile, mais c’est tout ce que j’ai traversé, j’en suis fier d’une certaine manière, et c’est aussi ce qui m’a fait progresser, grandir. Je l’ai en moi, bien sûr. J’ai eu un parcours atypique et c’est ce qui le rend encore plus beau. C’est magnifique. » Désormais, le Français Luka Mkheidze fait partie de l’Armée des Champions, ce groupe de sportifs sous contrat avec l’Armée de Terre. Plus précisément, c’est un soldat de première classe, il fait partie du bataillon de Joinville.
GrP1