Un rover de la NASA collecte des roches sur Mars qui pourraient contenir des preuves de vie microbienne
Cette roche énigmatique, trouvée dans une vallée au cœur de laquelle se trouvait peut-être une rivière, a rapidement enthousiasmé les scientifiques.
Publié
Temps de lecture : 2 min
Il s’agit d’une nouvelle étape majeure dans la recherche de traces de vie ancienne sur la planète rouge. Le rover Perseverance de la Nasa a fait une découverte importante en collectant une roche sur Mars qui pourrait contenir des microbes fossilisés, a annoncé jeudi 25 juillet l’agence spatiale américaine. La planète rouge, dont le climat actuel est extrêmement aride, comptait il y a des milliards d’années d’abondants fleuves et lacs, aujourd’hui évaporés.
Le 21 juillet dernier, ce rover a prélevé à la surface de Mars un échantillon d’une roche baptisée « Cheyava Falls », en forme de pointe de flèche, et qui pourrait contenir des microbes fossilisés datant de plusieurs milliards d’années, lorsque l’eau était présente sur la planète. Cette roche énigmatique, trouvée dans la vallée de la Neretva, qui abritait autrefois une rivière, a rapidement enthousiasmé les scientifiques. Et pour cause : trois indices évocateurs d’une vie microbienne ancienne ont été observés à sa surface.
Des veines blanches de sulfate de calcium parcourent toute la longueur de la roche, indique la NASA, signe que de l’eau a autrefois coulé à travers la roche. Entre les veines se trouve une zone centrale rougeâtre qui regorge de composés organiques, selon un instrument du rover, le « Sherloc », qui est utilisé pour identifier les signatures biologiques sur les roches.
Enfin, de petites taches claires entourées de noir, comparables à celles d’un léopard, ont été observées. Celles-ci s’apparentent à des taches associées à la présence de microbes fossilisés, selon les analyses réalisées par l’instrument « Pixl », qui étudie la composition chimique.Sur Terre, ce type de caractéristiques dans les roches est souvent associé à des traces fossilisées de microbes qui vivaient sous terre », a-t-il déclaré. explique à l’AFP David Flannery, astrobiologiste et membre de l’équipe scientifique de Perseverance.
Pour confirmer qu’il s’agit bien de preuves d’une vie microbienne ancienne, ces échantillons devront être analysés en laboratoire sur Terre. La NASA compte les ramener, grâce à une autre mission, prévue dans les années 2030.