La stratégie de la région de Guelmim-Oued Noun pour surmonter le stress hydrique
LE soleilLe soleil écrasant de juillet bat les vastes étendues désertiques de la région. Guelmim-Oued NomSous une chaleur atteignant 50°C, un convoi de journalistes se dirige vers les terres arides de la région de Guelmim-Oued Noun. point de départ C’était la province de Guelmim en direction du chantier de construction du barrage de Tarourast, entre Guelmim et Assa Zag. Nous sommes venus assister à la naissance d’une nouvelle ère pour cette région longtemps marginalisée : celle des grands barrages et de la maîtrise de l’eau.
Une politique ambitieuse face à la menace des pénuries
Notre voyage commence près d’Assa-Zag, où se trouve le wali de la région de Guelmim-Oued Noun, Mohamed Najem Abhaiet le Président du Conseil Régional, Mbarka Bouaïdadébut des travaux de construction de trois nouveaux barrages. D’un coût total de 391 millions de dirhams, ces travaux s’inscrivent dans le Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027« Ces projets constituent une priorité pour faire face à la pénurie d’eau », explique Mbarka Bouaïda. « Ils s’inscrivent dans le cadre d’un accord de partenariat plus large visant à construire 10 barrages dans la région, pour une durée de 15 ans. investissement total dépassant 850 millions de dirhams ». Le barrage le plus imposant, Bouljir, aura une capacité de stockage de 8,4 millions de mètres cubes pour un coût de près de 220 millions de dirhams. Avec ses 42 mètres de haut et ses 416 mètres de long, il permettra d’irriguer entre 10 000 et 20 000 hectares de terres agricoles.Des travaux multifonctionnels pour assurer l’avenir
La deuxième œuvre, la Barrage de Tarourastdont les travaux sont déjà avancés à 22%, permettra de stocker 1,6 million de mètres cubes d’eau pour un investissement de 128 millions de dirhams. Barrage d’Aouinet Lahnad’une capacité d’un million de mètres cubes, complète ce trio d’infrastructures vitales pour la région. « Ces barrages auront de multiples fonctions », souligne un ingénieur du projet. « Ils protégeront les populations contre inondationspour recharger les eaux souterraines, améliorer l’irrigation des terres agricoles et fournir de l’eau aux bétail…» Au-delà de leur rôle hydraulique, ces ouvrages sont considérés comme de véritables leviers développement économique et sociale pour les zones enclavées depuis longtemps.
Le géant Fask, pièce maîtresse de la stratégie hydraulique
Au cours de ce voyage, nous avons beaucoup entendu, tant de la part des décideurs locaux et de la population que des représentants des médias locaux, parler d’un autre projet tout aussi important sur la plan hydrauliqueLE Barrage de Faskprès de Guelmim. Avec son réservoir de 80 millions de mètres cubes, cette gigantesque structure est en passe de devenir le plus grand Grand Barrage du Sud Marocain« C’est un ouvrage très particulier du point de vue technique », nous expliquent nos interlocuteurs. Lancés en 2018 pour un montant de 1,5 milliard de dirhams, les travaux sont terminés et il sera opérationnel très prochainement. « Ce barrage aura des répercussions socio-économiques très importantes », poursuivent-ils. « Il protégera Guelmim contre les inondations et permettra l’irrigation de 10 000 à 20 000 hectares de terres agricoles. »
Petites œuvres, grands effets
Si la mégaprojets Comme le souligne Fask, la stratégie hydraulique de la région repose également sur une constellation de petits barrages et de lacs de colline. A Sidi Ifni, nous avons eu des présentations sur l’avancement des travaux sur le Barrage d’Assif OuenderUn projet de 200 millions de dirhams. « Ces petits barrages jouent un rôle crucial dans la gestion locale de l’eau, explique un responsable du Conseil régional. Ils permettent de retenir l’eau là où elle tombe et d’éviter qu’elle ne se perde dans la mer. »
Notre voyage se termine par une visite au site de réhabilitation de l’ Barrage d’Aouinate Lahnaqui s’inscrit également dans le cadre du programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027. Le barrage, dont la construction a débuté dans la commune d’Aouinet Lahna, son coût s’élève à 43 millions de dirhams et son achèvement est prévu dans un délai de 24 mois. Il est caractérisé par une capacité de stockage d’un million de mètres cubes et une profondeur de 20 mètres, tandis que la longueur de sa crête atteint 124 mètres. Le projet nécessite un remblai de 52 000 mètres cubes et un mur en béton d’une superficie de 2 640 mètres carrés. Alors que le soleil se couche sur les étendues rocheuses de Guelmim-Oued Noun, offrant un spectacle sublime, une certitude s’impose à nous : l’avenir de cette région passe par la maîtrise de l’eau. Face aux défis de changement climatiqueces nouveaux barrages apparaissent comme une bouée de sauvetage pour des populations assoiffées d’avenir.
Grb2