Télétravail, congés anticipés… Pour la cérémonie d’ouverture, les entreprises revoient leur organisation
Margaux Fodéré / Crédit photo : MATHIEU THOMASSET / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
La circulation sur le périphérique compromise, certains ponts fermés, des lignes de métro interrompues et même des riverains priés de rester chez eux… A quelques heures de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, les dernières restrictions de circulation se mettent en place à Paris. Se déplacer dans la capitale risque de tourner au casse-tête et les entreprises franciliennes ont donc pris les devants.
Tout d’abord, en renforçant le télétravail, même pour ceux qui n’y sont pas habitués, comme la compagnie d’assurance Acheel, située à deux pas de la place de l’Etoile, qui a même imposé le télétravail à ses 70 salariés. À situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles, assume Marie-Blanche Thiolay, responsable communication. « Ne plus avoir personne dans nos bureaux, c’est exceptionnel, ça ne nous est pas arrivé depuis le Covid. L’été, pour les assurances, notamment habitation, est une période très chargée. C’est pour cela que nous avons choisi de faire du télétravail et de faire en sorte que les salariés puissent prendre rapidement leurs fonctions aujourd’hui. »
« Une période où l’activité économique est extrêmement lente »
Chez Supermood aussi, situé dans l’est parisien, tout le monde est en télétravail ce vendredi. Le temps de boucler les derniers dossiers urgents. Les équipes ont ensuite prévu une semaine un peu particulière pour continuer à travailler, tout en échappant aux restrictions de circulation. « On part avec quelques collègues et tous les bénévoles qui le souhaitent pour aller dans une maison du Sud de la France, là où on travaille, mais avec la télé allumée pour les événements et ensuite une ambiance plutôt festive, appropriée aux JO », explique Kevin Bourgeois, cofondateur de l’entreprise.
Pour les 30% d’entreprises franciliennes qui ne peuvent pas permettre à leurs salariés de travailler à distance, certaines les ont autorisés – et parfois encouragés – à prendre leurs congés dès aujourd’hui et pendant toute la période des Jeux. « De toute façon, cette période est une période où l’activité économique est extrêmement ralentie. Donc, à l’échelle de l’entreprise, nous avons poussé le curseur un peu plus loin pour éviter que nos salariés ne soient pris dans le piège des transports », explique Daniel Weizmann, président du Medef Ile-de-France.
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