NOtre Monde a longtemps abandonné les plus de deux millions de femmes, hommes et enfants de la bande de Gaza. Il les a abandonnés pendant plus de quinze mois d’un conflit atroce, un conflit au cours de laquelle une centaine de personnes étaient, en moyenne, tuées chaque jour. Ce chiffre aujourd’hui, plus de 47 000 tués ne comprend pas des dizaines de milliers de corps qui seraient enterrés sous les décombres, ni les victimes indirectes, emportées par les maladies, les conditions épouvantables de survie et le manque d’accès aux soins.
Les plus vulnérables étaient les déplacés, souvent forcés de tout abandonner à plusieurs reprises, avec plus d’un million d’entre eux accumulés dans la « zone humanitaire » de quelques dizaines de kilomètres carrés, délimités par Israël sur la côte d’Al-Mawasi. Mais même cette zone «humanitaire», n’a pas été épargnée par les attentats israéliens, avec une centaine de frappes tuant au moins 550 personnes en huit mois.
Un risque majeur de décompensation collective
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