Arrestation de Paul Watson : Emmanuel Macron « intervient » auprès du Danemark pour empêcher l’extradition du militant
Suite à l’arrestation de Paul Watson au Groenland, le président français Emmanuel Macron est intervenu auprès des autorités danoises pour empêcher l’extradition de l’activiste, a-t-on appris le 23 juillet 2024.
Le président français Emmanuel Macron « surveille la situation de près » Et « intervient auprès des autorités danoises » pour éviter l’extradition vers le Japon du militant anti-chasse à la baleine Paul Watson, a déclaré mardi un porte-parole.
L’activiste américano-canadien de 73 ans, fondateur de l’ONG Sea Shepherd, vit en France depuis un an.
Objet d’un mandat d’arrêt international émis par le Japon, il a été arrêté au Groenland, territoire autonome danois, et placé en détention provisoire jusqu’au 15 août. La décision sur son extradition doit être prise par le ministère danois de la Justice.
388 000 signatures sur la pétition
Le groupe parlementaire des Verts a appelé lundi le président de la République à intervenir auprès du Premier ministre danois. « afin d’obtenir sa libération immédiate. »
Une pétition en ligne nommée « Emmanuel Macron doit exiger la libération de Paul Watson » a recueilli plus de 388 000 signatures mardi.
Le militant a été arrêté sur son navire, qui avait accosté dimanche à Nuuk, la capitale du Groenland, pour faire le plein en vue d' »intercepter » le nouveau navire-usine baleinier japonais dans le Pacifique Nord, a indiqué la Fondation Captain Paul Watson (CPWF) dans un communiqué.
Le Japon, avec la Norvège et l’Islande, est l’un des trois derniers pays au monde à pratiquer encore la chasse commerciale à la baleine.
Sous avis rouge
Selon le CPWF, Paul Watson a été arrêté sur la base d’une notice rouge d’Interpol pour des actions passées en Antarctique.
« Le mandat d’arrêt japonais est illégal. Il viole tous les traités internationaux relatifs aux droits de l’homme. »François Zimeray, l’un des avocats de M. Watson, a déclaré à l’AFP.
M. Watson était recherché par le Japon, qui estime qu’il a causé des dommages et des blessures lors de deux incidents survenus dans l’océan Austral en 2010 impliquant un baleinier japonais.