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Ce que dit le premier sondage après le retrait de Joe Biden

Un sondage réalisé par Morning Consult auprès de 4.000 Américains et publié 24 heures après le retrait de Joe Biden place Donald Trump devant Kamala Harris dans la course à la Maison Blanche. Le républicain serait crédité de 47% des voix, contre 45% pour la démocrate.

Donald Trump part favori face à Kamala Harris, mais l’élection présidentielle américaine semble encore plus indécise après le retrait de Joe Biden, selon les données publiées par Morning Consult lundi 22 juillet. Cet institut de sondage dévoile la première enquête d’opinion réalisée après l’annonce du président démocrate dimanche.

Selon ce sondage, 47% des 4 000 Américains interrogés voteraient pour Donald Trump si l’élection avait lieu cette semaine, contre 45% pour Kamala Harris. L’écart entre le républicain et le démocrate n’est donc que de deux points, alors qu’il était de six lorsque Joe Biden était en lice.

Kamala Harris fait mieux que Joe Biden

Kamala Harris fait mieux que Joe Biden dans plusieurs catégories, notamment auprès de l’électorat noir (54% d’avance sur Donald Trump, contre 39% pour l’octogénaire), et auprès des femmes (un déficit de 5 points pour la vice-présidente face au républicain, alors que Joe Biden est à douze points derrière).

Surtout, Kamala Harris est plus à même de convaincre le camp progressiste que Joe Biden. Elle recueille davantage d’intentions de vote parmi les électeurs démocrates et les personnes ayant voté pour le président de 81 ans en 2020.

Attention toutefois, ce sondage réalisé après le retrait de Joe Biden n’est qu’une photographie de l’opinion américaine à un instant T. Surtout, l’enquête indique des résultats à l’échelle nationale, alors que l’élection présidentielle se jouera Etat par Etat, du fait d’un vote indirect. Et la campagne présidentielle, pleine de rebondissements, risque de faire évoluer l’opinion d’ici mardi 5 novembre, date du vote.

Duel frontal en vue

Kamala Harris, désormais largement soutenue par son camp démocrate, s’est lancée pleinement dans la campagne lundi en attaquant frontalement Donald Trump, qu’elle promet de battre à l’élection de novembre.

Comparant le candidat républicain de 78 ans à un « prédateur » et à un « escroc », l’actuelle vice-présidente américaine a déclaré, dans ce qui était son premier discours de campagne : « nous gagnerons ».

De son côté, l’équipe de campagne de Donald Trump a déjà préparé des spots électoraux attaquant Kamala Harris. Le sénateur JD Vance, choisi pour être le colistier du républicain, a dénoncé un processus « antidémocratique » pour destituer Joe Biden et choisir le vice-président à sa place.

Donald Trump continue également sa tournée électorale, capitalisant sur l’effet fédérateur de la convention de son parti qui l’a officiellement investi candidat la semaine dernière. Il tiendra un nouveau meeting de campagne ce mercredi 24 juillet en Caroline du Nord.

Cammile Bussière

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