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Kamala Harris remplace Joe Biden à l’élection présidentielle américaine et sauve le Parti démocrate

Kamala Harris le 22 juillet 2024, au lendemain de l'annonce par Joe Biden de son retrait et de sa candidature à l'élection présidentielle américaine.
ANDREW HARNIK / Getty Images via AFP Kamala Harris le 22 juillet 2024, au lendemain de l’annonce par Joe Biden de son retrait et de sa candidature à l’élection présidentielle américaine.

ANDREW HARNIK / Getty Images via AFP

Kamala Harris le 22 juillet 2024, au lendemain de l’annonce par Joe Biden de son retrait et de sa candidature à l’élection présidentielle américaine.

ETATS-UNIS – Elle sauve un parti qui allait droit dans le mur. 24 heures après l’annonce du retrait de Joe Biden de l’élection présidentielle américaine, Kamala Harris a réussi à fédérer le Parti démocrate derrière elle et à lever des fonds historiques, lundi 22 juillet.

Le président de 81 ans hésitait depuis plusieurs semaines et le débat face à Donald Trump sur CNN le 27 juin a échoué. Même si Joe Biden a résisté pendant près d’un mois malgré les critiques de ses propres alliés, le nom du vice-président a rapidement émergé pour le remplacer.

Elle-même n’était pourtant pas bien placée, compte tenu de son bilan critiqué, de son éloquence peu convaincante et de sa très faible cote de popularité dans l’opinion publique. Mais contre toute attente, elle a réussi à réunir en un temps record un parti au bord du gouffre.

Newsom, Pelosi, Whitmer… tous derrière Harris

Au cours des dernières 24 heures, elle a en effet recueilli le soutien de figures démocrates majeures comme les gouverneurs de Californie, Gavin Newsom, ou de Pennsylvanie, Josh Shapiro, ou du Michigan, Gretchen Whitmer. Tous ont néanmoins été cités comme concurrents potentiels pour être la candidate du Parti démocrate à la présidence. Elle semble désormais avoir une voie toute tracée pour la nomination.

Politico a fait le calcul : elle a le soutien d’au moins 153 députés, 32 sénateurs et 12 gouverneurs. Deux grands syndicats la soutiennent, tout comme les délégations du New Hampshire, de Caroline du Sud, de Caroline du Nord et du Tennessee, qui ont promis de voter pour elle lors de la convention démocrate en août. Sans parler du président Joe Biden, qui a déclaré que Kamala Harris était  » le meilleur  » prendre en charge.

Mieux encore : elle a convaincu l’ancienne cheffe de la Chambre des représentants, la très influente Nancy Pelosi. Cette dernière a écrit sur X qu’elle avait «  pleine confiance » à Kamala Harris pour mener les démocrates à la victoire lors des élections du 5 novembre.

Les électeurs semblent également soulagés, comme le montrent les messages d’artistes qui affluent. Si George Clooney, qui avait appelé Biden à se retirer, n’a pas souhaité commenter ce revirement, d’autres stars ont salué la candidature de Kamala Harris. Parmi elles, Mark Hamill, Barbra Streisand, Spike Lee, John Legend, Lizzo ou encore Robert De Niro.

Barack Obama reste silencieux

En plus de fédérer les démocrates derrière elle alors que le parti se déchirait littéralement autour de Joe Biden, la vice-présidente de 59 ans a réussi un exploit : récolter plus de 81 millions de dollars, uniquement auprès de petits donateurs, en 24 heures.

Il s’agit de la plus grosse levée de fonds d’un candidat dans l’histoire américaine sur cette période. Ces fonds s’ajoutent à ceux récoltés lors de la campagne Biden-Harris, qui s’élevaient à 240 millions de dollars. Dans un pays où l’argent est un élément clé pour gagner une élection, Kamala Harris se donne de très bonnes chances de remporter l’investiture démocrate. Et pourquoi pas de défier Donald Trump, pour qui la victoire semblait quasiment acquise.

Reste un problème. Trois figures majeures du parti démocrate n’ont pas apporté leur soutien au vice-président : le chef de file des démocrates au Sénat, Chuck Schumer, le chef de file des démocrates à la Chambre, Hakeem Jeffries, et surtout l’ancien président Barack Obama. Leurs déclarations seront scrutées dans les jours à venir.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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