La Caisse nationale d’assurance maladie vise « 1,56 milliard d’économies » d’ici 2025
Une trentaine de propositions sont à l’étude pour réaliser des économies significatives, notamment en matière de lutte contre la fraude aux arrêts maladie.
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La Caisse nationale d’assurance maladie a pour objectif « 1,56 milliard d’euros d’économies en 2025 »elle l’explique dans son rapport « Charges et Produits pour 2025 » approuvé jeudi 18 juillet et que France Culture a pu consulter. La Cnam s’attend à enregistrer un déficit d’environ « 11.4 milliards d’euros en 2024 (…) malgré une nette reprise en 2023″.
Pour réaliser des économies significatives, une trentaine de propositions sont à l’étude, notamment la lutte contre la fraude et les abus, estimée à « 420 millions d’euros »l’optimisation des parcours de soins (1,06 milliard d’euros), une meilleure prévention des pathologies chroniques (80 millions d’euros) et la « chasse aux déchets ».
La Cnam se fixe ainsi pour objectif de renforcer la lutte contre la fraude aux arrêts de travail. En 2023, le service médical de l’Assurance maladie a contrôlé 1,2 million d’arrêts de travail et visité 336 entreprises de plus de 150 salariés. Ces contrôles ont permis de détecter une perte de 17 millions d’euros indûment versée, selon les informations de France Culture. Pour mieux détecter ces faux arrêts, la Cnam va créer des formulaires infalsifiables « dès la rentrée 2024 » et progressivement d’ici juin 2025. « Cette nouvelle forme (sera réalisé) avec un papier spécifique et infalsifiable, différenciable d’une photocopie d’un formulaire Cerfa traditionnel »promet Thomas Fatôme, directeur de l’Assurance maladie, sur France Culture.
Un service appelé « SOS IJ » sera également créé pour « aider les médecins dans leurs prescriptions d’arrêts de travail dans des situations complexes ». Thomas Fatôme rappelle que « conseillers médicaux, travailleurs sociaux et personnel administratif » Les caisses d’assurance maladie sont à la disposition des médecins pour répondre à leurs questions concernant l’augmentation des demandes d’arrêt de travail. Il s’agit par exemple d’accompagner les médecins qui « j’ai du mal à dire non » a « demandes répétées d’arrêt de travail pour le même patient » ou en cas d’arrêt prolongé pour voir « s’il y a un besoin de se connecter aux services sociaux » Ou « déclencher un handicap ».
Une autre piste étudiée par le Cnam, « La chasse aux déchets de produits de santé »Pour ce faire, les équipes de l’assurance maladie ont « J’ai travaillé avec des médecins, des infirmières et des pharmaciens »explique Thomas Fatôme. Le directeur général de l’assurance maladie donne l’exemple de « gaspillage de pansements ». « Cela peut paraître anecdotique, mais nous dépensons pas moins d’un milliard d’euros chaque année pour couvrir les pansements, et nous pouvons utiliser cet argent à meilleur escient. »il assure. Il note que « Dans les cabinets médicaux, dans les cabinets d’infirmières et dans les armoires à pharmacie des Français, on n’utilise pas des tonnes de pansements ».
Pour éviter de se retrouver avec un gaspillage important, la Cnam propose ainsi qu’en cas de « prescription médicale de pansements au long cours », « l’intervention d’une infirmière après sept jours »afin de vérifier si le patient a « il faut le nombre de boîtes prescrit » et éventuellement « adapter cette prescription ».
Enfin, la Cnam souhaite également améliorer la détection précoce et la prévention de certaines pathologies comme les maladies cardiovasculaires grâce « une approche globale centrée sur le patient »Les défenseurs de l’assurance maladie « systématiser le dépistage annuel des personnes à risque » et organiser « dépistage systématique du risque cardiovasculaire chez les femmes ménopausées »La Cnam déplore également une augmentation des violences faites aux femmes ces dernières années et propose donc de « soutenir le développement des Maisons des Femmes, dédiées à l’accueil et au soin » de ces femmes victimes de violences.