Punaises de lit : une fillette de 11 ans tuée après avoir inhalé un produit hautement toxique censé éradiquer l’insecte
Une fillette de 11 ans a été tuée en 2021 à Londres après avoir inhalé du phosphore d’aluminium. C’est une voisine, qui voulait éradiquer les punaises de lit, qui a utilisé ce produit hautement toxique.
Dans ce petit appartement de l’est de Londres, on se souvient du terrible mois de décembre 2021. C’est durant cette période que la jeune Fatiha Sabrin, âgée de onze ans, est décédée le jour de son anniversaire. La fillette avait – contre son gré – inhalé du phosphore d’aluminium, un produit qui avait été pulvérisé dans un appartement voisin, pour lutter contre les punaises de lit. À l’origine de cet accident mortel, une Britannique de 34 ans, récemment jugée au Royaume-Uni.
Jesmin Akter, 34 ans, avait importé illégalement du phosphure d’aluminium d’Italie pour faire face à une infestation dans son appartement de l’est de Londres https://t.co/6GJVO1isLc
— Standard News (@standardnews) 18 juillet 2024
En réalité, la trentenaire s’était procuré en Italie du phosphore d’aluminium, un produit hautement toxique et soumis à autorisation. Cette mère de deux enfants avait aspergé son appartement avec ce produit avant de partir pour 24 heures. Mais elle n’avait pas lu le mode d’emploi et ne savait pas que l’humidité du bâtiment avait permis au gaz toxique de se propager dans tout l’immeuble, notamment dans les appartements voisins.
Deux ans de prison avec sursis
Plusieurs habitants ont été touchés par le produit. Un jeune voisin a dû être hospitalisé. La jeune Fatiha Sabrin a été tuée. D’autres habitants se sont plaints de symptômes bénins. Lors du procès, le juge a déclaré que l’utilisation illégale de ce produit hautement toxique aurait pu provoquer un « incident aérien catastrophique et mettre en danger des centaines de vies ». Les enquêtes toxicologiques montrent que les niveaux de phosphine dans l’air étaient 26 fois supérieurs à la dose mortelle connue.
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L’accusée aurait de son côté utilisé trois fois la dose recommandée par le fabricant. La trentenaire a reconnu être à l’origine de l’homicide involontaire. « Il semble hautement improbable que vous oubliiez un jour que ce qui est arrivé à Fatiha est le résultat de vos actes. Fatiha est morte le jour de ses 11 ans. C’est désormais une date qui hante sa famille », a expliqué le juge. La mère a été condamnée à deux ans de prison avec sursis. Selon le juge, la mère éprouve depuis 2021 « un sentiment de culpabilité paralysant ».