Les messages sur les réseaux sociaux augmentent. Être indigné, dénoncer une injustice, montrer son soutien.
La nouvelle du licenciement des vingt membres du Toulon Opera Choir pour des raisons budgétaires, a suscité une vague d’émotion assez exceptionnelle.
Richard Garnier, représentant du personnel et membre de cette chorale, ne peut toujours pas revenir. « Nous n’avons pas été touchés par mes collègues, ça va bien au-delà. C’est tout simplement incroyable. Et c’est réprimandé »Il glisse.
Solidarité du monde de la culture …
Ce week-end, de nombreux artistes ont exprimé leur soutien sur plusieurs scènes de France. Ce fut le cas, par exemple, au Lyon Opera, au Rhine National Opera ou à celui du Capitole.
« À Toulouse, par exemple, c’était un représentant de la chorale qui a parlé, mais le réalisateur était également sur scène »explique Richard Garnier. Le chanteur de Toulon l’assure, c’est tout le petit monde de la chanson lyrique qui se mobilise.
« C’est un tsunami auquel nous ne nous attendions pas. De grands artistes comme le baryton Jean-Philippe Lafont, les réalisateurs, les techniciens … tous sont bouleversés par ce qui nous arrive »Il ne continue pas sans émotion.
Pourquoi ces nouvelles ont-elles eu autant d’écho? Pas besoin d’aller s’éloigner, selon lui. « Tous les établissements subissent des difficultés économiques. Cependant, aucun n’a pris une décision aussi radicale. La chorale, comme l’orchestre, est un pilier de tout opéra. Si cela se produit à Toulon, cela peut arriver partout ailleurs. »
… et les politiques locales
Quant aux politiciens aussi, la nouvelle a suscité une grande émotion. Pour Pierre-Jacques Depallens (un véritable plafond pour Toulon), cette décision reflète une réalité plus large sur « Le lieu de la culture dans notre ville. »
« L’opéra Toulon ne devrait pas devenir une simple institution de façade réduite aux chiffres et aux arbitrages budgétaires »Il a écrit dans un communiqué de presse. Il appelle également à restaurer l’établissement « L’endroit central qu’il mérite. « »
Le groupe Toulon en commun va encore plus loin. « Nous nous prononçons contre le jugement immédiat de la mesure de dissolution. En plus de la gestion administrative extrêmement discutable qui doit être remise en question, les communautés ont les moyens de maintenir toute l’activité. Il s’agit d’une question de choix politique. »
Insoumiser la France appelle également « Pour maintenir les 21 stations de chanteurs lyriques. » « Ces licenciements sont inacceptables. Encore une fois, la culture est sacrifiée sur l’autel de l’austérité. »
La formation politique nécessite également « Un audit des finances de l’opéra pour faire la lumière sur l’utilisation des subventions actuelles. »
L’action est organisée
Sur le côté du chœur, nous espérons que toute la mobilisation autour de leur sort sera en mesure d’influencer les fabricants de décisions. «Nous nous battons et surtout nous gardons l’espoir. Lorsque on nous dit environ 100 000 euros de déficit, question de vie ou de mort de l’établissement, nous devons mettre des choses à leur place. Cela ne représente que 1% de subventions.dit Richard Garnier.
Les chanteurs doivent se rencontrer très bientôt pour organiser des actions.