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épisode • 3/4 du podcast Les maitres du renseignement

Alors que sa campagne est entachée par les poursuites engagées contre lui pour son traitement potentiellement désinvolte de documents classés confidentiels lors de son départ de la Maison Blanche, Donald Trump ravive les tensions avec d’anciens agents des services de renseignement. Comme en 2016 lors de sa première campagne, puis en 2020 avant la victoire de Joe Biden, d’anciens responsables sortent de leurs réserves et alertent sur les dangers que représenterait un nouveau mandat Trump pour la sécurité des Etats-Unis. Depuis 2016, Trump n’a fait qu’empirer la situation, par exemple en retirant son habilitation au secret défense à John Brennan, ancien directeur de la CIA, ou en appelant à un procès politique dans l’affaire Russia Gate. Les services de renseignement américains semblent donc s’immiscer dans la politique, que ce soit en cours de campagne, ou même lorsqu’ils acceptent de déclassifier certaines informations : depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, la CIA autorise de plus en plus l’administration Biden à révéler des informations confidentielles au grand public, pour convaincre les alliés et surtout pour inculquer la transparence qu’exigent les entreprises à l’heure où les fausses informations se propagent, y compris dans les milieux politiques.

La CIA cherche-t-elle à s’imposer comme la gardienne de la démocratie ? Par les prises de position de ces anciens fonctionnaires ou par la médiatisation de leurs travaux, les agences de renseignement ont-elles un rôle à jouer sur le plan politique ?

Focus – Hoover, l’usine de la surveillance à grande échelle

Avec Alexandre Ríos-Bordesmaître de conférences à l’Université Paris-Cité, auteur de Shadow Knowledge : Military Surveillance of Populations in the United States, éditions EHESS, 2018

Après la Seconde Guerre mondiale et au début de la guerre froide, commence aux États-Unis une longue période de soupçons de collusion avec le communisme, d’accusations d’espionnage de la part de l’URSS qui s’étendent à travers le monde. la politique à Hollywood. Le sénateur républicain Joe McCarthy donne son nom à cette période de paranoïa, et on se souvient du FBI et de son patron, Hoover, comme de son bras armé, multipliant les enquêtes, les écoutes téléphoniques et les arrestations. Cardage, violation des droits civiques, chantage… les pratiques du FBI sous Hoover ont fait de lui « le plus grand salopard d’Amérique ». Peut-on dire aujourd’hui que le FBI était à l’époque imprégné d’idéologie, voire soumis à l’agenda de certains politiques ?

Références bibliographiques

Brantly, Aaron et Van Puyvelde, Damien. (2019). Cybersécurité : politique, gouvernance et conflits dans le cyberespace.

Gildas Le Voguer, Renseignement américain : entre secret et transparence, 1947-2013, Éditions des Presses universitaires de Rennes (2014)

Alexandre Rios-Bordes, Connaissance de l’ombre : surveillance militaire des populations aux États-UnisÉditions EHESS, 2018

Références sonores

« L’ancien directeur de la CIA met en garde contre un deuxième mandat de Trump » – CNN (2020)

« Brennan : la communauté Intel ne saura peut-être jamais vraiment ce qui a été compromis par Trump » – MSNBC (2023)

« Le président Trump réagit au rapport Mueller : « Pas de collusion. Aucune obstruction. » » – C-SPAN (2019)

« Depuis 2003 : Colin Powell s’adresse au Conseil de sécurité des Nations Unies sur l’Irak » – Actualités NBC (2021)

« J. Edgar – Bande-annonce officielle (VF) – Leonardo DiCaprio / Naomi Watts / Clint Eastwood » – Warner Bros. (2011)

Références musicales

Eminem et Alicia Keys – ‘ Comme à la maison » (2017)

Eleon Lass

Eleanor - 28 years I have 5 years experience in journalism, and I care about news, celebrity news, technical news, as well as fashion, and was published in many international electronic magazines, and I live in Paris - France, and you can write to me: eleanor@newstoday.fr
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