Santé

Complications après ballons gastriques : un médecin tarbais qui en a implanté près de 350 insiste sur l’importance de la surveillance

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L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a émis des recommandations suite à des complications graves suite à la pose de ballons gastriques. Pierre Garola, chirurgien à la clinique Ormeau-Pyrénées, souligne l’importance du suivi.

L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) appelle à la vigilance concernant la pose de ballons gastriques Allurion suite à « la déclaration de plusieurs incidents faisant état de complications intestinales graves. Des occlusions intestinales, des occlusions pyloriques, des perforations gastriques ont été rapportées à l’ANSM chez des patients et ont parfois conduit à une intervention endoscopique ou chirurgicale ».

Rappelons que le ballon gastrique est utilisé dans la lutte contre l’obésité. Il constitue une alternative à la chirurgie bariatrique. L’ANSM note que « dans la pratique, il apparaît que les centres de médecine esthétique proposent ce dispositif médical ». Elle rappelle que « la pose doit être réalisée par un médecin, ou un professionnel de santé sous la surveillance physique directe d’un médecin, dûment formé à la pose du ballon gastrique Allurion et dans un centre équipé d’un appareil à rayons X permettant de vérifier la bonne implantation du dispositif ».

Un suivi hebdomadaire pendant 6 mois

Pierre Garola, chirurgien à la clinique Ormeau-Pyrénées, a implanté près de 350 ballons gastriques Allurion. « Je pense qu’Allurion est responsable de ce qui se passe car, au nom de la rentabilité, ils ont accordé la pose de ballons à des centres esthétiques avec des gens qui ne sont pas forcément chirurgiens et où les ballons sont posés à des fins commerciales. Nous avons une approche plus médicale qu’esthétique avec un suivi hebdomadaire de 6 mois avec le chirurgien et la diététicienne. Nous sommes toujours joignables. Les patients ont nos coordonnées personnelles. J’ai actuellement posé près de 350 ballons. Il y a deux ou trois personnes à qui j’ai retiré le ballon parce qu’elles n’en voulaient plus, mais je n’ai pas eu de nausées. Il faut accepter les contraintes du suivi. Quand on opère quelqu’un, si on ne fait pas de service après-vente, ce n’est pas bien. Si on fait les choses correctement, il n’y a pas de problèmes. Bien sûr, il peut y avoir des intolérances au matériel mais si on écoute les patients, il n’y a pas de problème. »

Pierre Garola souligne en comparaison que « les complications sont beaucoup plus nombreuses avec la chirurgie bariatrique. Si j’ai abandonné la chirurgie bariatrique, c’est parce que je suis toujours intimement convaincu de l’efficacité du ballon, ce qui est dû au suivi. Le ballon est l’intervention la moins invasive et la moins risquée. Maintenant, si on ne peut plus utiliser de ballon, je reprendrai peut-être la chirurgie bariatrique car on ne peut pas laisser les gens en obésité morbide. »

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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