Face à l’OL, le PSG n’a pas pu rivaliser. Si à l’aller, les absences auraient pu expliquer cet écart, Fabrice Abriel avoue que les Fenottes sont un cran au-dessus.
Comment analysez-vous cette défaite du PSG face à l’OL (0-2) ?
Fabrice Abriel : Généralement, je n’interviens pas directement. J’ai laissé la température baisser. J’analyse les stats et les séquences pour avoir un avis sur lequel s’appuyer pour avancer. Nous avons bien fait des choses, mais aussi des choses à améliorer.
Quel était le plan de jeu ?
On voulait créer le doute dans cette équipe qui venait d’être éliminée en Coupe de France. Nous avions un plan de jeu tout en nous appuyant sur les nombreux spectateurs présents ce soir. Tout change quand on encaisse ce but en début de match. Psychologiquement, on sait que tout ce qu’on a mis en place ne tient plus et qu’il va falloir aller les chercher. Après le deuxième but, c’est pareil.
De quelles choses positives vous souvenez-vous ?
Nous avons respecté le plan de jeu en seconde période. J’ai trouvé ça assez intéressant. Même si on s’est créé peu d’occasions de but pour faire la différence. Nous avons fait mieux en possession lors de nos matches précédents. Nous étions autour de 600 passages alors que ce (samedi) soir, nous étions autour de 400. C’est nettement moins. Mais ces stats sont les mêmes pour Lyon.
« L’OL a été plus fort individuellement »
Est-ce que jouer devant plus de 20 000 personnes était finalement un désavantage ?
Il y avait du stress chez certains de nos jeunes joueurs. Mais nous avons aussi des joueurs expérimentés pour compenser. Nous savons que nous avons l’équipe la plus jeune d’Europe. Nous sommes ici pour essayer d’améliorer les conditions de jeu. Ce (samedi) soir, nous nous sentions un peu timides. Sans parler de joueurs comme Chawinga, qui ont eu des contre-attaques favorables. En face, l’adversaire a été plus fort individuellement.
Pensez-vous qu’il y a un grand écart entre le PSG et l’OL ?
Si je vous dis qu’il y a peu de différence entre Lyon et Paris, vous me direz qu’il faut que je me raisonne. Maintenant, dans un match, il peut se passer beaucoup de choses. On l’a vu la semaine dernière avec Reims qui a éliminé Lyon. Mais sur le long terme, c’est compliqué de rivaliser sur une saison.
Cette saison a-t-elle déjà échoué ?
Nous ferons le point en fin de saison. Nous avions des objectifs élevés. Lorsque nous sommes éliminés d’une compétition comme la Ligue des champions, cela réduit inévitablement la possibilité d’atteindre nos objectifs. Or, la situation actuelle n’est pas la responsabilité d’une seule personne, mais celle d’un collectif. Le club fait tout pour être au contact de tout ce que l’on peut être. Même s’il est vrai que nous vivons actuellement des moments difficiles.