Le Portugal, cas d’école d’un pays qui a réussi à réduire son déficit public
C’est une tape sur les doigts pour les cancres financiers de l’Union européenne (UE). Réunis mardi en « Ecofin », le Conseil Affaires économiques et financières, les ministres de l’Economie et des Finances de l’UE ont dû entendre les recommandations de la Commission pour les pays qui dépassent les critères du Pacte de stabilité et de croissance, réactivé depuis le 30 avril 2024 et actuellement en cours de réforme.
Mauvais élèves, la France, l’Italie, la Hongrie, la Belgique, Malte, la Pologne et la Slovaquie entreront officiellement, d’ici à la fin du mois, dans la procédure de déficit excessif. Celui de la France, qui s’élevait en 2023 à 5,5 % du PIB, dépasse donc les 3 % recommandés par le pacte. Tout comme sa dette qui, à 110,6 % du PIB, explose le plafond de 60 % fixé par l’UE. Et la situation risque de s’aggraver en 2024 pour le troisième pays le plus endetté des Vingt-Sept, derrière la Grèce (161,9 %) et l’Italie (137,3 %). Selon les prévisions de Bruxelles, la France devrait voir sa dette publique augmenter pour peser 112,3 % du PIB.