Victoire fondatrice ou parenthèse enchantée ? Mardi soir, Reims a éliminé Monaco en huitièmes de finale de Coupe de France (1-1, 3-1 aux tabs). Une bouffée d’air frais, symbolisée par la joie très démonstrative du groupe dans les vestiaires, Keito Nakamura se balançant sur la pièce Monaco par Guy2Bezbar, bien encouragé par un Teddy Teuma aux anges, capitaine qui monte en puissance ces derniers temps. «Ça fait du bien, ça redonne confiance après un passage compliqué, a reconnu vendredi l’arrière latéral Aurélio Buta. Nous n’étions pas satisfaits de nos dernières performances. Il nous a manqué un peu d’intensité. »
Luka Elsner était visiblement satisfait de cette qualification qui « donne de l’énergie » : «C’est un réservoir d’optimisme. Il y a beaucoup d’unité mais personne ne se fait d’illusions. Tout n’est pas réglé. Le prochain match est crucial. Nous devrons répondre immédiatement. »
Dans « crise des résultats »comme le reconnaît l’entraîneur champenois, son équipe n’ayant plus gagné depuis six matches et le 10 novembre au Havre (3-0), Reims, aimerait profiter de la réception de ces mêmes Normands pour inverser la tendance. « On comptait sur la réception à Monaco pour avancer, la Coupe étant autre chose. Nous avons voulu nous ressaisir devant notre public, en essayant de mettre les ingrédients nécessaires. »a expliqué Yehvann Diouf mardi soir.
« Je ne ressens pas de rejet de la part du coach comme je l’ai vu avec Will Still, par exemple »
Le gardien est devenu le leader de l’équipe ces dernières semaines. Au-delà de ses performances sportives (il est le plus régulier des Rémois), l’ancien Troyen est allé au front pour les siens, notamment face aux supporters lorsqu’ils ont pris la parole après la défaite contre Nice (2-4, le 11 janvier). Mais le joueur de 25 ans a aussi du recul sur le niveau de jeu, comme il l’a prouvé après la qualification face à l’ASM : «Nous n’étions pas les plus beaux. »
Depuis deux mois, l’équipe n’affiche plus un visage séduisant et semble toujours en quête d’une identité. La deuxième période de mardi soir a été très compliquée et la qualification s’est réalisée avec un peu de réussite sur les deux surfaces. « L’important, c’est que nous ayons pu rester ensemble et rester efficaces, a souligné Diouf. On n’a jamais lâché le coach. » Une phrase qui fait écho à celle du président Jean-Pierre Caillot cette semaine : « Je ne ressens pas de rejet de la part du coach comme je l’ai vu avec Will Still, par exemple. » Joueurs et entraîneurs doivent confirmer, en Championnat, le rebond, entrevu en Coupe. Une nécessité quand la maintenance est loin d’être assurée.