Tout ce qu’il faut savoir sur les menaces iraniennes dont serait victime l’ancien président américain
Quelques jours après la tentative d’assassinat contre Donald Trump, plusieurs médias américains rapportent que Washington a reçu il y a quelques semaines des renseignements selon lesquels Téhéran complotait contre l’ancien président des États-Unis.
La piste géopolitique. Alors que les services de renseignements américains sont en état d’alerte maximale depuis le week-end dernier après la tentative d’assassinat de Donald Trump pour déterminer quel pourrait être le mobile de cet acte, la presse américaine évoque une théorie iranienne.
En effet, la chaîne américaine CNN a rapporté de « source humaine » que les autorités américaines avaient reçu il y a quelques semaines des renseignements selon lesquels Téhéran fomentait un complot contre l’ancien président, ce qui avait pour effet de renforcer la protection de Donald Trump. D’autres médias américains ont également fait état de cette théorie.
Les services secrets affaiblis
« Après avoir pris connaissance de cette menace, le Conseil de sécurité nationale a contacté directement la direction des services secrets », a déclaré un responsable du conseil à CNN.
Quant aux services secrets, chargés de protéger les personnalités politiques américaines, ils ont, selon les médias américains, relevé leur niveau de protection pour assurer la sécurité du candidat républicain.
La révélation de cette information met les services secrets, déjà affaiblis par de vives critiques pour leur incapacité à empêcher Thomas Matthew Crooks de tirer avec un fusil semi-automatique AR-15, dans une position difficile.
Toutefois, pour l’instant, plusieurs sources ont confirmé à la presse américaine qu’il n’y avait aucun lien entre ces menaces de Téhéran et l’auteur de la tentative d’assassinat de Donald Trump lors de son meeting à Butler (Pennsylvanie).
L’Iran rejette les accusations
Le Conseil de sécurité nationale américain a déclaré qu’il « surveillait depuis des années les menaces iraniennes contre d’anciens responsables de l’administration Trump », après que Téhéran a menacé de se venger après l’assassinat en 2020 de Qassem Soleimani, commandant des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique de la République islamique. Il a été tué par une frappe de drone américain à Bagdad, en Irak, lorsque Donald Trump était président.
L’Iran a toutefois formellement rejeté ces accusations « malveillantes » des médias américains, ont indiqué mercredi des responsables du ministère des Affaires étrangères. La mission iranienne auprès des Nations unies a jugé ces accusations « sans fondement » et « malveillantes ».
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani, a déclaré que la République islamique « rejetait fermement toute implication dans la récente attaque armée contre Trump ». Il a ajouté que l’Iran restait « déterminé à poursuivre Donald Trump pour son rôle direct dans l’assassinat du général Qassem Soleimani ».