Une semaine après la diffusion du reportage de l’émission de TF1, « Sept à quatre » sur Anne D., une quinquagénaire arnaquée de plus de 800 000 euros par un faux Brad Pitt, les railleries et autres mèmes ont fait le bonheur des réseaux sociaux, mais le malheur de la victime d’un brouteur. Ce samedi, la fille d’Anne, prénommée Margaux, invitée de « La Grande Semaine », sur M6, voulait prendre la parole pour défendre l’honneur de sa mère.
« J’ai reçu beaucoup de messages très méchants qui allaient à l’encontre de ma mère », a témoigné Margaux. C’est très difficile de ne pas verser une larme après ce qu’on a vécu. » « Les choses ont été mal dites. Je suis là pour rectifier les choses », a déclaré la jeune femme aux cheveux auburn, visant indirectement le reportage de TF1.
« C’était une tempête »
« Nous parlons tous les jours. C’est pour elle une descente aux enfers, poursuit la jeune fille. La vague était immense. C’était une tempête. Elle ne mérite pas toute cette haine sur les réseaux sociaux. » « Hormis les moqueries, elle a reçu beaucoup de messages qui vont à l’encontre de ce qu’elle voulait faire passer comme message, c’est-à-dire la prévention », a également tenu à souligner la fille d’Anne. Cette dernière, auprès du Parisien, avait témoigné que les brouteurs avaient « utilisé (son) humanité ».
L’émission présentée par Ophélie Meunier était aussi l’occasion de prendre des nouvelles de la victime du faux Brad Pitt, « très fragile ». « Elle est à la Réunion avec ses proches (elle reste là-bas avec un ami). Elle est toujours suivie par des professionnels, dit sa fille. Elle voulait mettre fin à ses jours, mais je lui ai dit : Vous allez devoir vous battre. »
« Au-delà des moqueries, il reste une victime. Victime d’une fraude. Même si je lui ai dit, Il faut être prudent. Sous influence, elle est tombée dans le piège. Cela aurait pu arriver à n’importe qui. C’est un film dans le film», a insisté la jeune femme.
Laurène Hanna, l’avocate d’Anne, qui était sur le plateau de M6, a également livré quelques informations sur la procédure. « La responsabilité pénale est celle du brouteur, du escroc », a assuré l’avocat. Pour information, une enquête est en cours auprès de la brigade financière comme le révèle Le Parisien. Elle a également expliqué avoir mis en demeure la banque de son client d’engager sa responsabilité civile, justifiant que « l’origine des fonds était claire mais leur destination ne l’était pas du tout ».