Le Premier ministre présente ses excuses aux victimes de stérilisation forcée
Le Premier ministre japonais Fumio Kishida a présenté mercredi ses excuses aux victimes d’une loi eugéniste aujourd’hui caduque qui avait conduit à la stérilisation forcée de milliers de personnes dans l’archipel nippon entre 1948 et 1996.
16 500 personnes stérilisées de force
« La responsabilité du gouvernement dans la mise en œuvre de cette loi eugéniste est extrêmement lourde », a déclaré Fumio Kishida à Tokyo. « Je présente mes plus sincères excuses au nom du gouvernement », a-t-il ajouté, s’inclinant devant un groupe de victimes.
Il s’est également engagé à prendre des mesures supplémentaires pour garantir que les victimes reçoivent une indemnisation en plus du versement de 3,2 millions de yens (environ 20 000 dollars au taux de change actuel) annoncé en 2019 et jugé trop faible. Le gouvernement, qui a présenté ses excuses en 2019, reconnaît qu’environ 16 500 personnes ont été stérilisées de force en vertu de la loi.
Une loi abrogée en 1996
Les autorités japonaises affirment que 8 500 personnes supplémentaires ont été stérilisées avec leur consentement, même si les avocats affirment qu’elles ont probablement été « de facto forcées » à le faire en raison des pressions auxquelles elles ont été soumises. Le nombre d’opérations a diminué au point de stagner dans les années 1980 et 1990, avant que la loi ne soit finalement abrogée en 1996.
La Cour suprême japonaise a jugé début juillet que la loi était inconstitutionnelle et qu’un délai de prescription de 20 ans ne pouvait pas être appliqué aux demandes d’indemnisation des victimes, une victoire majeure pour elles.
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Suite à la décision de la Cour suprême, un groupe non partisan de législateurs a commencé à étudier une nouvelle rémunération, dans le but de soumettre un projet de loi au Parlement d’ici la fin de l’année, a rapporté l’agence de presse Jiji.