Le chef de la diplomatie européenne Kaja Kallas a affirmé qu’il n’y avait aucune raison d’abandonner les sanctions contre la Russie. « Nous avons absolument besoin de sanctions », a-t-elle déclaré vendredi aux journalistes. C’est notre moyen de pression et il serait très étrange d’y renoncer. »
L’Union européenne a déjà imposé quinze séries de sanctions depuis l’invasion russe de l’Ukraine le 24 février 2022. La prochaine décision sur le renouvellement des sanctions doit être prise à l’unanimité des 27 États membres de l’UE. avant le 31 janvier.
La Hongrie attend Donald Trump
Mais le Premier ministre hongrois Viktor Orban, l’un des plus proches alliés de Donald Trump au sein de l’UE et le dirigeant le plus conciliant envers la Russie, refuse pour l’instant de prolonger ces sanctions. « Il est temps de jeter les sanctions par la fenêtre et d’établir un système de relations sans sanctions avec la Russie », a-t-il encore déclaré vendredi matin dans une interview à la radio d’État.
Cette déclaration intervient quelques jours après l’entrée en fonction de Donald Trump. Il doit prêter serment lundi en tant que président des États-Unis et a promis à plusieurs reprises de mettre fin à la guerre en Ukraine. Le milliardaire républicain n’a pas présenté de plan mais est soupçonné de vouloir céder des terres ukrainiennes aux Russes, en échange de la paix ou d’une trêve.
« Quelle que soit l’issue des négociations, nous serons forcément dans une position beaucoup plus faible si les sanctions sont levées », a prévenu Kaja Kallas. Je ne pense pas non plus qu’il soit dans l’intérêt des États-Unis d’abandonner les sanctions maintenant. » L’expiration des sanctions pourrait permettre à Moscou de mettre la main sur plus de 200 milliards d’euros d’avoirs gelés en Europe.