Alors que des conditions climatiques extrêmes prédominent dans l’ouest des Etats-Unis, notamment à Los Angeles, ravagée depuis plus d’une semaine par de violents incendies qui ont fait au moins 27 morts, les Américains du centre et du nord de l’est du pays se préparent à affronter températures glaciales et dangereuses.
L’investiture de Donald Trump s’annonce comme la plus froide depuis quatre décennies. Si à Los Angeles, ravagée depuis plus d’une semaine par des incendies qui ont fait au moins 27 morts selon CNN, les prévisionnistes ont prévenu qu’une nouvelle série de vents de Santa Ana, surnommés « vents du diable » car ils provoquent une baisse de l’humidité et une hausse des températures, attendue en début de semaine. Or, dans les régions les plus septentrionales des États-Unis, le froid lié au « vortex polaire » arctique est sur le point de frapper. Des températures nocturnes négatives de -31°C sont attendues.
🥶Voici les derniers messages clés concernant l’explosion de l’Arctique qui fournira la masse d’air la plus froide de la saison à ce jour pour une grande partie de la partie inférieure des 48. Il existe également un risque de bourrasques de neige dans le nord des Rocheuses et des plaines en fin de semaine. pic.twitter.com/5EQZ0AaWz8
– Centre de prévision météorologique du NWS (@NWSWPC) 16 janvier 2025
Quelques centimètres de neige sont également attendus ce dimanche 19 janvier dans la capitale américaine, encore recouverte d’une couche de neige glacée en raison d’une tempête hivernale qui a fait rage au début du mois.
Des températures qui pourraient être « fatales »
Selon les prévisions, il fera -6°C à Washington lors de la cérémonie d’investiture de Donald Trump ce lundi 20 janvier, à laquelle sont attendues plus de 200 000 personnes. Selon les médias américains, il s’agira de la cérémonie la plus froide depuis l’investiture de l’ancien président Ronald Reagan en 1985, où il faisait -14°C.
« Il y aura pas mal de rafales », prévient Marc Chenard, météorologue aux services météorologiques américains (National Weather Service, NWS).
Le centre et l’est des États-Unis seront les plus exposés à des températures inférieures à la normale, en raison des « vortex polaires ». Ce phénomène météorologique se caractérise par des vents très forts soufflant près du pôle en hiver, situés dans la stratosphère (elle est située juste au-dessus de la troposphère, la première et la plus basse couche de l’atmosphère terrestre, dans laquelle nous vivons).
Les températures attendues « pourraient être fatales » pour les personnes qui se trouvent à l’extérieur, a notamment prévenu Marc Chenard. Au début du mois, les États-Unis ont connu une de ces tempêtes dans les régions du centre et de l’est, tuant au moins cinq personnes. Les températures sont tombées par endroits jusqu’à -18°C et des dizaines de milliers de personnes se sont retrouvées sans électricité.
En décembre 2022, au moins 61 personnes sont mortes, certaines dehors mais d’autres chez elles ou dans leur voiture, lors d’une violente tempête hivernale.
Si le lien entre réchauffement climatique et canicule est très direct, le comportement des tempêtes hivernales est régi par des dynamiques atmosphériques complexes et plus difficiles à étudier.