Carole Delga, présidente de la Région Occitanie et des Régions de France, boycotte la visite officielle du ministre de la Transition écologique pour protester contre la suppression du paiement mobilité dans la région, soit environ 50 millions d’euros.
La présidente de la Région Occitanie, Carole Delga, boycotte la visite officielle à Toulouse (Haute-Garonne) de la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, ce jeudi 16 janvier 2025.
Carole Delga a appris la veille auprès du ministre de l’Economie, Eric Lombard, que l’engagement de mettre en place un « Paiement de mobilité (VM) » pour les Régions était remis en cause par le gouvernement Bayrou. Ce mécanisme de financement devait pour la première fois être alloué aux régions. Jusqu’à présent, seules les intercommunalités en bénéficiaient, à l’exception de la région Ile-de-France.
Une décision prise »sans consultation« qu’elle estime »contrairement à tous les travaux menés depuis l’automne dans le cadre du Projet de loi de finances 2025 (PLF), validé en décembre par le Sénat. Il s’agit cependant de l’application de ce qui existe déjà pour les transports franciliens.« , écrit le socialiste.
Le président des régions de France fustige un «décision sans consultation« , un « impasse« , et un « revers majeur pour l’avenir de la mobilité décarbonée« . L’indemnité de mobilité est une contribution financière obligatoire pour les employeurs, destinée à financer les transports publics locaux. Elle est due par toute entreprise qui emploie au moins 11 salariés en Île-de-France ou dans une commune ayant instauré cette indemnité.
Elle estime que cette décision est un coup dur pour « la création de nouvelles dessertes ferroviaires, l’achat de rames ou le développement de nos infrastructures, pour la construction de RER métropolitains. «
Des projets qui nécessitent un financement de plusieurs millions d’euros. L’enveloppe prévue via la mise en place du paiement mobilité pour l’Occitanie représentait entre 40 et 50 millions d’euros.
Alors que le projet de loi de finances présenté par le gouvernement Barnier évoquait un coup dur de 200 millions d’euros pour la collectivité qu’elle préside, Carole Delga appelle le gouvernement Bayrou à revenir sur sa décision.