Santé

Le Covid est de retour, la coqueluche guette

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Un taux qui « s’est stabilisé sur les deux dernières semaines, ce qui veut dire qu’on atteint certainement une sorte de pic », observe Camille Bonnet, épidémiologiste pour le réseau Sentinelles à Bordeaux. Ajoutant qu’il y a « un effet de saisonnalité dans cette progression des cas qui reste néanmoins à un niveau bas ». Avec un taux d’incidence de 115, la Nouvelle-Aquitaine reste bien en dessous du chiffre de 230 observé en Bretagne contre 91 en Auvergne-Rhône-Alpes, 143 dans le Grand Est ou 106 en Occitanie. A Ruelle-sur-Touvre, à la pharmacie de Villement, les chiffres parlent d’eux-mêmes : « en juin, on a vendu une cinquantaine d’autotests contre seulement 2 en mars et 4 en avril », illustre Antoine Goursaud, pharmacien adjoint qui a aussi vu la courbe des tests antigéniques bondir au même moment.

Pour Camille Bonnet, « la situation pourrait évoluer assez rapidement dans les prochaines semaines » ajoutant que « nous tablons sur une baisse des cas », estime l’épidémiologiste qui souligne que le taux d’incidence dépend de nombreux facteurs allant de la météo, aux conditions de ventilation et aux comportements individuels.

La coqueluche se propage

Les symptômes sont assez similaires, avec « des maux de tête, de la fièvre et de la fatigue » en tête, rappelle Étienne Michaud, regrettant que « les gens aient largement oublié les gestes barrières ». Des mesures « qu’il est pourtant important de remettre en place face à la coqueluche », une infection bactérienne très contagieuse qui « continue de progresser », estime le médecin. En Nouvelle-Aquitaine, entre 1euh et au 16 juin, SOS Médecins rapportait 119 cas de coqueluche contre seulement 34 en mai et 59 sur la période de janvier à mai. Face à « cette flambée épidémique », Santé publique France a d’ailleurs appelé à une vigilance accrue pendant les JO de Paris dans un bulletin publié fin juin.

A Magnac-sur-Touvre, Dorothée, la maman du petit Edern, 5 ans, a eu le temps de s’inquiéter de ces « quintes de toux sèches, à la limite de l’étouffement » que l’enfant, vacciné, a manifestées pendant deux semaines. Avant que « nous ayons fini par retourner voir le médecin et ce dernier a finalement conclu qu’il s’agissait d’une coqueluche ».

« Il est essentiel de prêter attention aux nourrissons »

Pour Étienne Michaud, « il est aussi assez important de consulter dès les premiers symptômes, afin que l’on puisse traiter la famille à domicile avec des antibiotiques ». Et de rappeler « qu’il est essentiel de faire attention aux nourrissons car cela peut les amener à l’hôpital et leur être fatal ». Antoine Goursaud, le pharmacien, a ajouté que le vaccin peut se faire directement en pharmacie, sans ordonnance.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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