la majorité se divise sur l’électrification des flottes
Il s’agit d’un projet de loi mûrement réfléchi et travaillé avec les ONG les plus engagées dans la décarbonation des transports. Le texte vient de Damien Adam, député Renaissance de Seine-Maritime, pour « accélérer et maîtriser le verdissement des flottes automobiles »comme son titre l’indique.
La logique est simple : les flottes sont des voitures achetées par les entreprises, soit pour leur propre usage, soit en guise d’avantage en nature pour leurs salariés. Aujourd’hui, les entreprises représentent plus de la moitié des nouveaux achats. Quelques années plus tard – parfois moins quand ces sociétés sont des loueurs de courte durée comme Hertz, Ada, Avis, EuropCar, etc. – ces véhicules sont revendus d’occasion, au rabais, ce qui permet aux ménages de s’équiper à moindre prix. plus abordable.
Plus les flottes seront électriques, plus les puissances seront abordables pour tous. Une séquence nécessaire pour décarboner les déplacements déjà identifiée dans la loi d’orientation des mobilités de 2019, dite LOM, portée par Elisabeth Borne, ministre des Transports. Cette loi imposait aux entreprises possédant plus de 100 véhicules légers de disposer d’une part minimale de voitures à faibles émissions dans le renouvellement annuel de leur flotte.
« La loi n’a pas été appliquée »
Quatre ans plus tard, le député Damien Adam estime que cela ne suffit pas. « En l’absence de mécanisme de contrôle et de sanction, la loi n’a pas été suivie d’effet », il explique. Pour preuve, il cite les rapports publiés par l’ONG Transport & Environnement sur le respect de la loi LOM pour laquelle 66% des entreprises ciblées n’étaient pas en conformité avec l’obligation d’incorporer au moins 10% de véhicules basse consommation. émissions dans le cadre du renouvellement de leurs flottes en 2022. « En 2022, seuls 6,5 % des nouveaux véhicules légers intégrés dans ces flottes étaient électriques, sans différence significative entre les entreprises couvertes par la loi et les autres », il explique. C’est bien moins que les individus.
Le député propose donc d’accélérer le rythme, avec un objectif de renouvellement de la flotte de 20% à partir du 1euh janvier 2024, 30 % à partir de 2025, 40 % en 2026 et ainsi de suite jusqu’à 95 % à partir du 1er janvier 2032. Il prévoit « des sanctions proportionnées »notamment une restriction de l’accès aux marchés publics et ne veut plus compter les véhicules GPL ou les hybrides rechargeables.
« La trajectoire que je propose correspond à ce que préconise le secrétariat général de l’aménagement écologique », rappelle le député qui compte donc sur le soutien du gouvernement. Elle a déjà celle de nombreuses ONG (Transport & Environnement, Réseau Action Climat, WWF, Fondation pour la Nature et l’Homme, UFC-Que Choisir, Forum pour l’Investissement Responsable, Iddri, Pour un éveil écologique, CFDT, Avere, Climate Group ou encore Shift Project. ). Les Verts et La France insoumise (LFI) ont également soutenu le texte tel que présenté en commission du développement durable lundi 8 avril au soir.
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