Plusieurs centaines de manifestants à Paris rassemblés à l’appel des associations étudiantes soutenues par LFI
Les manifestants ont appelé à la formation d’un gouvernement de gauche.
Les mêmes slogans sont scandés depuis une semaine« On est là ! On est là ! Même si Macron ne veut pas, on est là », « La jeunesse agace le Front national »ont scandé plusieurs centaines de personnes rassemblées dimanche soir à Paris à l’appel d’associations étudiantes soutenues par La France Insoumise (LFI). Ces militants ont appelé à la formation d’un « gouvernement de Nouveau Front Populaire « . Ils ont dénoncé le choix du Parti socialiste, qui n’a pas validé la candidature d’Huguette Bello, et se sont dispersés en fin de soirée.
Ils étaient plusieurs centaines, de tous âges, sur la place de la Nation pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme une « coup d’État présidentiel »à l’appel des syndicats étudiants l’Union des Elèves et le Syndicat des Lycéens, soutenus par plusieurs élus LFI comme Antoine Léaument et Louis Boyard. « Il est problématique de dissoudre l’Assemblée nationale et de ne toujours pas entendre la voix du peuple »explique Alexandra (qui souhaite rester anonyme), 25 ans, comptable et électrice d’OBNL.
Le PS ferme la porte à Bello
Ce rassemblement intervient une semaine après le second tour des élections législatives anticipées qui n’ont pas permis de dégager une majorité absolue, plongeant la France dans l’incertitude. La mobilisation, initialement prévue pour « exiger qu’Emmanuel Macron respecte les résultats de l’élection » et nomme à Matignon une personnalité du Nouveau Front populaire, s’est transformé en appel au Parti socialiste. « D’un côté, on a Emmanuel Macron qui utilise la Constitution à sa guise et de l’autre, un Parti socialiste qui a des volontés disproportionnées »s’agace Sophie Duval, 61 ans.
Le PS a refusé samedi de soutenir la Réunionnaise Huguette Bello comme candidate au poste de Premier ministre, poussant cette dernière à décliner l’offre dimanche. « Est-ce qu’on est capable d’avancer ou pas avec un autre nom que celui d’Olivier Faure, c’est la question qu’on posera (lundi) au Parti socialiste »a lancé le député insoumis du Val-d’Oise Aurélien Taché.