ANALYSE – Emmanuel Macron a fixé le cap de la politique étrangère lundi à Paris lors de la conférence des ambassadeurs. Mais l’influence de la France à l’étranger s’amenuise. Y compris dans les zones où sa présence paraissait immuable.
La traditionnelle conférence des ambassadeurs, qui permet au président de fixer le cap de la politique étrangère, s’est tenue lundi à l’Élysée à l’ombre du « désordre du monde », caractérisé, selon Emmanuel Macron, par « un triple dérèglement : stratégique, technologique et culturo-philosophique ». Au cours des dernières années, l’embrasement géopolitique n’a guère été favorable à la France, qui a vu s’amenuiser son influence à l’étranger. Y compris dans les zones où sa présence paraissait immuable, et également sur les grandes crises internationales, où son siège permanent au conseil de sécurité de l’ONU lui a si longtemps donné une place d’honneur.
Le bilan est assez sombre. En Afrique, où Emmanuel Macron promettait un renouveau de la relation, il n’a pas réussi à traduire cette renaissance en actes. La France a été contrainte de partir du Niger, du Mali, du Burkina Faso, du Tchad et du Sénégal. Dans les anciennes colonies françaises, des pouvoirs souverainistes…