Top 14 (14e journée). RC Vannes – Clermont : 19-20
Pourquoi persister à viser l’essai plutôt que de marquer trois points dès la première occasion ou en tout cas rapidement comme ce fut le cas dimanche soir à plusieurs reprises lors de la fin d’un match face à Clermont perdu d’un petit point par le RC Vannes ? Au micro de Canal +, Sébastien Chabal ne comprenait pas non plus « cette stratégie ou ce jusqu’au-boutisme de vouloir aller en touche ou de jouer à la main alors qu’il y a des points potentiellement faciles à prendre ».
Pour moi, c’est une réflexion de gens qui regardent le match en faisant des allers-retours à la buvette pour récupérer une bière
Une question de statistique
En conférence de presse d’après-match, la réponse de Jean-Noël Spitzer a fusé : « On vient d‘en parler dans le vestiaire du staff. Pour moi, c’est une réflexion de gens qui regardent le match en faisant des allers-retours à la buvette pour récupérer une bière. Sur quoi on a pris deux essais ? Le rugby, il faut le regarder d’une manière assez systémique. On était à 7-3. On a fait le choix de prendre les points pour passer à 10-3. Derrière, on n’a jamais remis la main sur le ballon dans le camp adverse. Et on a fini par encaisser un essai. En deuxième mi-temps, après une succession de pénalités, on finit par prendre les points. On passe à 16-13. Et les temps de jeu suivants, on n’a jamais remis la main sur le ballon dans le camp adverse en finissant par encaisser un essai. Statistiquement, on est confronté à cette problématique ».
« Maintenir l’adversaire dans son camp, sous pression »
Et le coach vannetais d’ajouter : « Ça dépend des équipes. Quand tu es plus fort, plus expérimenté, quand ton ouvreur à 60 m de jeu au pied, etc., OK, mais quand tes arguments, c‘est essayer de générer des turnovers, des balles de récupération dans des situations de désordre, il faut maintenir l’adversaire dans son camp, sous pression. »
Il était rejoint par son ailier, auteur du seul essai vannetais dimanche, Romaric Camou : « Si la touche est bien exécutée, bien jouée, c‘est la bonne option. Si on met trois points, ils reviennent dans notre camp. On ne saura jamais quel était le bon choix, mais je reste persuadé que si on exécute bien les choses, on doit marquer. On doit passer devant et gagner ce match. » Visiblement, le RC Vannes ne semble pas décidé à changer de logiciel !