Mukesh Chandrakar, 32 ans, avait réalisé de nombreux reportages sur la corruption et l’insurrection maoïste. Son corps a été découvert le 3 janvier.
Le journaliste indépendant Mukesh Chandrakar a été découvert enfoui dans une fosse septique recouverte de béton le 3 janvier, une disparition qui a suscité la colère en Inde où l’organisme indien de surveillance des médias a exigé une enquête approfondie.
Le journaliste, 32 ans, avait réalisé de nombreux reportages sur la corruption et l’insurrection maoïste qui sévit depuis un demi-siècle dans l’État du Chhattisgarh, au centre de l’Inde. Il dirigeait en outre une populaire chaîne YouTube appelée «Bastar Junction».
Le Conseil indien de la presse, «préoccupé» par le meurtre présumé de Mukesh Chandrakar, a demandé samedi soir dans un communiqué un rapport détaillé sur l’affaire. Le corps du journaliste a été retrouvé le 3 janvier dans l’État du Chhattisgarh, en traçant son téléphone portable après un signalement de disparition fait par sa famille. Trois personnes ont été arrêtées dans le cadre de cette affaire.
Plus de 10.000 personnes ont trouvé la mort au cours de l’insurrection menée par les rebelles maoïstes «naxalites», qui affirment lutter pour les droits des populations indigènes marginalisées dans les régions centrales de l’Inde, riches en ressources naturelles.
Vishnu Deo Sai, ministre en chef du Chhattisgarh et membre du parti au pouvoir en Inde, a qualifié la mort de Mukesh Chandrakar de «tragique» et a promis la «punition la plus sévère» pour les responsables. L’année dernière, l’Inde occupait la 159e place, sur 180, du classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières.