FIGAROVOX/CHRONIQUE – Sur X, Elon Musk a accusé le premier ministre britannique Keir Starmer d’avoir dissimulé les crimes sexuels commis par des gangs pakistanais en 2017. Cette affaire met en lumière le rôle salutaire des réseaux sociaux et leur force de frappe, explique Gilles-William Goldnadel.
Gilles-William Goldnadel est avocat et essayiste. Chaque semaine, il décrypte l’actualité pour FigaroVox. Il a publié Journal de guerre. C’est l’Occident qu’on assassine (Fayard, 2024). Il est également président d’Avocats sans frontières.
Je les appelle depuis longtemps «autorités d’occultation». Je vise expressément ces médias d’extrême-gauche qui pratiquent ce terrorisme intellectuel auquel Jean Sévillia a consacré un ouvrage qui vient d’être réédité ce mois-ci. Ce terrorisme a consacré beaucoup d’efforts à dissimuler les ravages de l’immigration massive et souvent invasive qu’a connus notre vieille Europe dans les dernières décennies. Et j’ai donc consacré moi-même beaucoup d’énergie à tenter, à ma modeste et dérisoire place, de percer ce mur du terrorisme intellectuel occultant qui utilisait essentiellement l’accusation de racisme fascisant pour réduire à quia les résistants. Au bout de ce chantage, la mort sociale des opposants. L’une des brèches dans ce rideau de fer occultant aura été percée techniquement par les réseaux sociaux qui, malgré tous leurs défauts, ont empêché la dissimulation totale de la criminalité immigrée. Raison pourquoi, avec sa logique lexicale grossière, l’extrême-gauche accuse ceux qui la dévoilent d’appartenir à la «fachosphère» – tandis qu’avec ma logique ironique je la baptisais «fâcheuse sphère».
C’est dans ce cadre longtemps immuable que je publiais le 19 mars 2018, il y a presque sept ans, un article dans FigaroVox intitulé : «Le racisme anti-blanc impose l’omerta médiatique», consacré aux viols de jeunes filles blanches de la classe ouvrière anglaise par des gangs pakistanais dans la cité britannique de Telford. Je mettais ainsi en pratique l’alliance de la presse (encore) libre et des réseaux sociaux.
J’insistais donc dans cet article sur la véritable omerta d’une partie des médias autour de ces viols de gangs souvent commis dans des conditions d’une particulière et sadique cruauté. Je dénonçais aussi l’insigne lâcheté de la police anglaise qui avait préféré fermer les yeux plutôt que de courir le risque d’être taxée de raciste. J’expliquais enfin ces deux phénomènes par l’existence d’un racisme anti-blanc d’autant plus puissant qu’il était indicible.
Cela ne relève certainement pas du hasard si la fièvre médiatique à retardement qui saisit le scandale des viols immensément minimisés sinon dissimulés, a été favorisé par l’un des grands maîtres de ces réseaux, j’ai nommé Elon Musk.
Gilles-William Goldnadel
Je mentirais en disant que mon article ait causé une déflagration nationale de ce côté-ci de la Manche. La presse hexagonale, discrète, n’en fit pas ses manchettes. A fortiori la presse gauchiste, ordinairement si féministe. Et voici que sept ans plus tard, l’affaire des viols de pauvres jeunes filles blanches commis par des truands non blancs fait un come-back tonitruant.
À cela de multiples et concordantes explications. Le refus buté autant que gêné du gouvernement travailliste dirigé par Keir Starmer d’ouvrir une enquête est considéré par beaucoup comme valant aveu.
On avait grandement sous-estimé le phénomène quantitativement, qui avait atteint bien d’autres villes britanniques comme celle de Rotterham par exemple. Des milliers de jeunes femmes seraient concernées. Peut-être davantage. On avait également dissimulé l’incroyable cruauté des gangs pakistanais et leur capacité de chantage et d’intimidation. On avait, enfin, caché le niveau de complicité par inaction de la police et de la magistrature britanniques.
Ce retour de flamme s’explique parallèlement par le degré d’exaspération de l’opinion populaire anglaise. La manière dont ont été traités les manifestants après l’attentat de Southport a ulcéré une bonne partie du peuple anglais.
Le militant nationaliste Tommy Robinson, l’un de leurs leaders, est toujours emprisonné. Le fait que l’homme ne se caractérise pas par sa délicatesse d’expression n’est pas de nature à effacer l’impression d’excessive répression. Par comparaison, les groupes d’extrême-gauche violents, parfois antisémites ou anti-blancs, sont traités avec bien davantage d’égards judiciaires et de considération.
Je faisais allusion plus haut au rôle d’information des réseaux sociaux, décrié par les autorités d’occultation qui se targuent mensongèrement d’ignorer la désinformation. Cela ne relève certainement pas du hasard si la fièvre médiatique à retardement qui saisit le scandale des viols immensément minimisés sinon dissimulés, a été favorisé par l’un des grands maîtres de ces réseaux, j’ai nommé Elon Musk.
Pour tenter désespérément par voie de diversion, de poursuivre l’occultation, ou tout au moins de l’excuser, une partie du pouvoir médiatique voudrait sinon casser, au moins dévaloriser le bouillant thermomètre.
La même presse qui s’émeut pour des conduites inappropriées ou pour des accusations de harcèlements, parfois non établies, commis par de vieux mâles blancs il y a plus de trente ans, tait cette affaire.
Gilles-William Goldnadel
Voilà, mutatis mutandis, qui nous rappelle l’affaire Victor Kravchenko, du nom de ce farouche opposant russe au totalitarisme soviétique, qui parmi les premiers, osa révéler sans précautions de langage en France les horreurs du goulag. La presse communiste et ses puissants compagnons de routes médiatiques bien-pensants, pour noyer le chien anticommuniste (tel que décrit par Sartre), l’accusèrent de rage fasciste.
On aurait évidemment tort de croire que les autorités d’occultation ont cessé de sévir sur le territoire français. Ou que le racisme anti-blanc n’y poursuive plus son œuvre cruelle. La presse de gauche a tenu pour instrumentalisation scandaleuse l’agression sexuelle de Lola et fait silence la plupart du temps sur les innombrables viols commis par des migrants sur des femmes blanches de France. La même qui s’émeut pour des conduites inappropriées ou pour des accusations de harcèlements, parfois non établies, commis par de vieux mâles blancs il y a plus de trente ans.
Les menaces de terrorisme proférées contre les Français par des influenceurs algériens vivant sur le territoire national – dix ans après Charlie – sont traitées avec désinvolture par une presse moralisatrice se prétendant toujours aussi noblement antiraciste que courageusement antifasciste.
Quant à un écrivain français pris comme otage par la dictature algérienne, il est décrit par certains hérauts de la liberté d’imprimer comme un vulgaire Robinson ou un vil Kravchenko. L’inconscient idéologique gauchisant ne lui pardonne pas de trop aimer la France et trop peu le régime algérien.
Jean Sévillia, dans la dernière livraison du Figaro Magazine, décrit avec raison le terrorisme intellectuel comme un «mur ébréché». Il ne terrorise plus que les couards et les niais. Et le rideau de fer occultant tiré par mes autorités est troué. Mais que de crimes a-t-on commis à son abri et continuent d’être perpétrés derrière ses débris.