Rien ne va plus au Havre. Maintenu de justesse la saison passée, le club doyen vit, jusqu’alors, une saison 2024-2025 cauchemardesque. La donne est simple : après 16 journées et une nouvelle claque reçue au Vélodrome contre l’OM (1-5), les Ciel et Marine pointent au 17e rang du championnat avec 12 petits points. Pire attaque de L1 (12 buts marqués) et troisième plus mauvaise défense (34 buts encaissés), le HAC est en crise. Une situation alarmante, à l’heure où la formation normande se retrouve également dans un contexte économique chaotique, l’obligeant à dégraisser cet hiver.
Un secteur défensif fragile, une attaque amorphe
Présent en conférence de presse après la débâcle subie en terres marseillaises, Didier Digard n’a d’ailleurs pas manqué de pointer la prestation de ses joueurs, dépassés dans tous les secteurs malgré une entame de match plutôt cohérente. «Oui, je pense qu’aujourd’hui (dimanche, ndlr), même si c’est une grosse équipe en face, on n’a pas montré un visage qui mérite d’être en Ligue 1. Du moins pas au niveau de ce qu’on a pu voir chez nos concurrents ce week-end», a tout d’abord lancé l’ancien coach de l’OGC Nice, précisant que son président Jean-Michel Roussier avait pris la parole auprès du groupe après la rencontre.
Relancé par les journalistes présents sur place, le technicien de 38 ans a surtout regretté l’état d’esprit affiché. Un domaine qui a pourtant souvent été loué par le passé du côté de la cité portuaire. Pour perdre un combat, il faut au moins combattre. Là, dans les duels, c’était vraiment trop peu. Même s’ils sont puissants, on n’a pas du tout montré un état d’esprit, surtout après le premier but… On sent qu’au moindre coup qu’on prend, on n’a pas le mental. L’enchaînement des défaites pèse dans la tête, pour certains, le niveau est trop élevé. Les entrants ont essayé. De l’envie, il y en a. Mais il faut qu’il y en ait plus. Mentalement, les joueurs sont impactés, ils ne sont pas prêts à réagir après les coups difficiles.
Digard tacle ses joueurs
Inquiet, Digard a par ailleurs regretté l’absence de plusieurs cadres en cette période compliquée. «Si nos blessés ne reviennent pas très vite, on sera en très grande difficulté. On a grandement besoin du retour des joueurs qui ont ce profil de puissance, comme Arouna (Sangante), Josué (Casimir), Issa (Soumaré). On se doit d’être beaucoup plus présents dans les duels». Actuellement relégable avec 3 petites longueurs d’avance sur la lanterne rouge Montpellier, le HAC a, pour ne rien arranger, vu la distance se creuser avec ses concurrents directs. Pour la première d’Anthony Lopes, le FC Nantes a décroché un point précieux face au LOSC (1-1).
Dans le même temps, Angers s’est de son côté offert le scalp de Brest (2-0) alors que Saint-Etienne est sorti vainqueur de son opposition face à Brest (3-1). De quoi réjouir Eirik Horneland, un peu moins Didier Digard… «Le gouffre s’est fait en un week-end. Il faut qu’on arrête d’espérer les mauvais pas des autres, qu’on accepte la position où on est et de devoir faire mieux. Aujourd’hui, ce qu’on propose n’est pas suffisant pour la Ligue 1», confiait le natif de Gisors. Dos au mur, le HAC va désormais rapidement devoir stopper cette spirale infernale pour éviter de voir son avenir s’assombrir un peu plus dans l’élite du football français. Une mission survie qui débutera, dès dimanche prochain, face au RC Lens.
Pub. le
– MAJ le