Les méthodes de la SNCF pour masquer une partie des retards de ses trains
La différence est spectaculaire. D’un côté, les données de la SNCF indiquent que seul un TGV sur huit est arrivé en retard en 2023. De l’autre, l’Autorité de régulation des transports (ART) évoque des retards pour un TGV sur cinq la même année. Soit des chiffres qui doublent quasiment. Au total, cela représente en moyenne 86 retards par jour qui sont comptabilisés par l’ART mais pas par la SNCF. Alors qui a raison, qui a tort ?
La réponse se trouve en fait dans la définition même de ce qui constitue un retard. Pour la SNCF, certains trains qui arrivent avec cinq, dix, voire quinze minutes de retard ne sont pas comptabilisés comme tels. Sans compter que tous ces chiffres ne sont que des moyennes et peuvent varier fortement selon l’heure, le jour ou le mois du trajet.
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Pour cette enquête, Le monde Nous avons exploré les bases de données de la SNCF et de l’ART. Il en ressort que l’utilisation de barèmes, consultables en ligne, permet de réaliser des comptages plus ou moins favorables des retards des trains.
Parmi nos sources :
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