Ils seront rapidement transférés dans cette province du centre-ouest, à 1 100 km de la capitale, où ils seront entendus par la procureure en chef de l’unité des crimes contre l’intégrité sexuelle de Mendoza, Daniela Chaler.
Après le témoignage de la victime présumée, elle a déclaré que « les blessures correspondent au récit de la victime, mais ne sont pas nécessairement exclusivement le résultat d’une agression sexuelle »rapport « éléments convaincants » Dans « la déposition est assez longue, complète, détaillée » OMS « correspond, pour le moment, aux conclusions médico-légales ».
L’avocat de la défense Rafael Cuneo Libarona a déclaré à l’AFP qu’il avait parlé aux joueurs, qui ont confirmé avoir rencontré la femme et avoir eu des relations sexuelles avec elle, mais les joueurs affirment que c’était « rapports sexuels consentis, à aucun moment il n’y a eu de violence ou quoi que ce soit de ce genre ».
Voici comment se dérouleront les procédures judiciaires en Argentine :
Transfert de joueurs
Les joueurs, qui sont en garde à vue dans un commissariat de police de Buenos Aires, seront transférés entre mardi soir et mercredi matin pour être interrogés dans le cadre de l’enquête. La procureure Daniela Chaler a demandé qu’ils soient placés en détention provisoire et qu’ils se soumettent aux examens médicaux demandés par la justice.
Ils seront accompagnés de leur avocat. « Là, nous présenterons des preuves en faveur des joueurs, des preuves que nous avons, des preuves concrètes, et la justice de Mendoza décidera de libérer ou non les joueurs. »Cuneo Libarona a déclaré à l’AFP.
Mise en examen et détention
Hugo Auradou et Oscar Jegou seront présentés devant la représentante du parquet de Mendoza, la procureure adjointe en charge du dossier, Cecilia Bignert. Elle disposera de 24 heures pour inculper les joueurs, avec la possibilité d’une prolongation de 24 heures supplémentaires en cas de demandes d’éléments supplémentaires.
S’ils sont formellement inculpés, les deux jeunes hommes seront placés en détention provisoire jusqu’à l’audience de renvoi, dans les dix jours suivant la mise en examen.
« Il se peut qu’au milieu de ces dix jours, ils (la défense) demandent une libération conditionnelle ou une assignation à résidence. Nous ne le saurons pas tant qu’ils ne seront pas inculpés. »Martin Ahumada, porte-parole du parquet de Mendoza, a déclaré à l’AFP.
La détention provisoire peut être requise en cas de suspicion d’entrave à l’enquête ou de risque de fuite.
« Ils voyageaient en Argentine, ils n’ont pas de racines car ils ne vivent pas ici et ils sont censés avoir les moyens de quitter le pays »a expliqué M. Ahumada.
De huit à vingt ans
Selon le code pénal argentin, les peines pour agression sexuelle vont de six à quinze ans.
Cependant, « la circonstance aggravante que les faits se soient déroulés en groupe »Cela pourrait augmenter la peine de huit à vingt ans de prison, a déclaré M. Ahumada.
Les Bleus entre « choc » et « traumatisme »
L’arrestation en Argentine de deux jeunes joueurs du XV de France, Oscar Jegou et Hugo Auradou, accusés d’agressions sexuelles qu’ils nient, « a été vécu comme un traumatisme », selon le sélectionneur des Bleus Fabien Galthié.
« Pour le groupe, pour la délégation, cela a été vécu comme un traumatisme, une forme de choc lorsque nous avons appris la nouvelle et lorsque la police est arrivée à l’hôtel à Buenos Aires. Ce fut une journée très difficile, très, très dure. Un moment très difficile à vivre. »a déclaré l’entraîneur lors d’une conférence de presse à Montevideo à la veille d’un match amical contre l’Uruguay.
Fabien Galthié a tenu à souligner que « La première chose c’est de s’adresser à la victime, on a une pensée pour la victime », avant de souligner : « Le cadre de vie, je le répète, est un travail qu’il faut consolider au quotidien, sans relâche. Répéter et travailler sans compromis sur le respect des règles, sur l’étiquette sociale et sur la liberté. »