« C’est un naufrage qui se profile »
Le conseil d’administration n’a pas pu se prononcer hier sur les deux offres présentées par la Ligue de Football Professionnel. La première émane de DAZN, qui propose 375 M€ par an, en moyenne, sur les cinq prochaines saisons (avec prise en charge des frais de production par LFP Media). La seconde est une version améliorée de la chaîne 100% Ligue 1 avec une association avec Warner Bros pour la distribution afin de rendre l’offre plus attractive. Malgré une date butoir fixée à vendredi 18h00, la LFP va tenter de prolonger la validité de la proposition de Warner Bros afin de laisser le temps à un collège de Ligue 1 de se réunir ce samedi après-midi.
Les options ne sont clairement pas attractives, elles sont très éloignées des objectifs fixés par Vincent Labrune. Dans son édition du jour, L’Équipe décortique la situation et projette une enveloppe de droits TV comprise entre 450 et 500 M€ avec une offre d’un autre diffuseur pour le dernier match à diffuser. Dans ce scénario, en supprimant la taxe CVC qui atteint 20% cette saison, la taxe Buffet (5% du montant des droits), les différentes subventions versées à la Fédération (au moins 14,2 M€ selon la convention entre la FFF et la LFP) et aux différents syndicats de joueurs (1,09 M€), entraîneurs (800 000 €), clubs (1,1 M€) et autres familles (900 000 €), la part de L2 actuellement plafonnée à 87 M€ et les frais de fonctionnement de la LFP qui ont plus que doublé avec la création de la société commerciale et du nouveau siège, les clubs de L1 risquent de se partager 200 M€ de droits nationaux.
La saison dernière, la LFP a distribué 413 millions d’euros de droits nationaux aux 18 clubs de l’élite du football français. Le Paris SG a par exemple empoché 43 millions d’euros et le dernier, un peu moins de 15 millions d’euros. Si les présidents optent pour DAZN, le premier du championnat touchera environ 15 millions d’euros tandis que le dernier du classement touchera 5 millions d’euros, soit la somme perçue par les équipes de Ligue 2. Ce qui fait dire à un président de Ligue 1 : « C’est un naufrage qui se profile. »